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Erdogan déplore l'inaction des pays européens face aux rebelles du PKK


Samedi 27 octobre 2007 à 12h03

ISTANBUL, 27 oct 2007 (AFP) — Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a reproché samedi aux pays européens de ne pas soutenir suffisamment la Turquie dans sa lutte contre les rebelles séparatistes kurdes, les accusant de ne pas extraditer les militants réclamés par Ankara.

"Malheureusement, aucun pays n'a fait cela jusqu'à présent", a déclaré M. Erdogan lors d'une conférence à Istanbul.

La Turquie enjoint régulièrement les pays européens d'agir contre les filières européennes de l'organisation séparatiste kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme une structure terroriste par l'Union européenne, et d'autres groupes armés clandestins turcs.

"Mais le fait qu'il n'y ait pas eu de progrès montre clairement le degré de sincérité de nos amis occidentaux", a estimé M. Erdogan.

Le Premier ministre a fait référence, sans la nommer, à l'Autriche, qu'Ankara accuse d'avoir permis à un haut dirigeant du PKK faisant l'objet d'un avis de recherche d'Interpol de prendre l'avion pour le nord de l'Irak, où il a pu rejoindre un des camps de son organisation.

Le trésorier du PKK Riza Altun était apparu en Autriche en juillet après avoir fui la France où il était poursuivi pour activités terroristes.

Ankara estime qu'une large part des financements du PKK provient de ses activités de blanchiment d'argent, de trafic de drogue et de migrants clandestins en Europe, où il dispose au sein de la communauté immigrée kurde d'un vaste réseau de militants.

La Turquie envisage actuellement d'intervenir militairement dans le nord de l'Irak pour en déloger les rebelles.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.