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Erdogan appelle les Kurdes de Diyarbakir à condamner les violences du PKK


Mardi 9 mai 2006 à 06h11

DIYARBAKIR (Turquie), 7 mai 2006 (AFP) — Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a appelé dimanche les Kurdes du sud-est anatolien à condamner le les violences commises par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), lors d'un congrès local de son parti à Diyarbakir, principale ville de la région.

"En nous unissant, nous allons fermer la voie au terrorisme et nous allons travailler de toutes nos forces pour faire de ce pays un pays chaque jour un peu plus libre, démocratique, riche et heureux", a déclaré M. Erdogan devant plusieurs dizaines de milliers de sympathisants de son Parti de la justice et du développement (AKP).

Le Premier ministre a insisté sur la distinction à faire entre les revendications démocratiques des Kurdes, soutenues par le gouvernement, et l'action violente, que les autorités continueront de réprimer.

"En tant que gouvernement, nous allons d'un côté agir activement contre la terreur et de l'autre poursuivre avec détermination nos efforts en faveur de la démocratie et du développement", a-t-il assuré à la foule réunie dans un stade de Diyarbakir sous haute sécurité, assurée notamment par des hélicoptères.

M. Erdogan a pris pour preuve de son engagement en faveur du développement de la région, une des plus pauvres de Turquie, l'inauguration de 21 usines à laquelle il devait participer dans la journée.

Les déclarations de M. Erdogan interviennent alors que les rebelles séparatistes armés du PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, l'Union européenne et les Etats-Unis, ont multiplié leurs opérations contre les forces de sécurité dans la région.

Plusieurs attentats à la bombe revendiqués par les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), un groupe apparenté par les autorités au PKK, ont par ailleurs frappé des villes de l'ouest du pays depuis le début de l'année.

Fin mars, de violentes émeutes ont embrasé les principales villes du sud-est après l'enterrement de rebelles du PKK, faisant 16 morts dont trois enfants en bas âge. Trois femmes mortes à Istanbul lors de l'attaque d'un bus par des sympathisants du PKK figurent parmi les victimes.

Le conflit kurde a fait plus de 37.000 morts depuis le début de l'insurrection du PKK en 1984.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.