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Efforts syro-iraniens pour régler pacifiquement la crise sur les Kurdes


Lundi 29 octobre 2007 à 15h35

DAMAS, 29 oct 2007 (AFP) — Les ministres syrien et iranien des Affaires étrangères, Walid Mouallem et Manouchehr Mottaki, ont affirmé lundi que leurs pays coopéraient pour régler la crise déclenchée par les attaques des rebelles kurdes depuis le nord de l'Irak.

"Les Iraniens déploient des efforts qui complètent ceux faits par la Syrie, car nous voulons donner une chance à une solution politique" au problème posé par les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a déclaré M. Mouallem lors d'une conférence de presse avec son homologue iranien.

De son côté, M. Mottaki a évoqué "des efforts syriens et iraniens pour aider à régler ce problème" entre la Turquie et l'Irak.

"Les opérations terroristes menées dans le nord de l'Irak conduiront à une déstabilisation générale de la région", a ajouté M. Mottaki en appelant à "une coopération régionale commune pour éradiquer ce phénomène terroriste", dans une allusion au PKK.

Le ministre syrien a espéré lui que "ces efforts diplomatiques (déployés) avec le gouvernement irakien, aboutissent afin de préserver la sécurité de la Turquie et de l'Irak".

"Le terrorisme du PKK menace non seulement la Turquie mais également l'Iran et la Syrie", a-t-il ajouté.

M. Mouallem a réitéré par ailleurs la position syrienne concernant une participation à la conférence internationale de paix proposée par Washington: "Si le Golan ne figure pas à l'ordre du jour, il sera difficile d'y participer", a-t-il dit.

Damas veut récupérer le plateau du Golan occupé par Israël depuis 1967 et annexé en 1981.

Les deux responsables ont aussi évoqué la question de l'élection présidentielle au Liban.

La Syrie et l'Iran veulent "un président de consensus au Liban", mais ni Damas ni Téhéran n'avancent le nom d'un candidat, a indiqué M. Mouallem alors que l'élection a été reportée au 12 novembre, après deux premiers échecs dans les discussions entre pro et anti-syriens.

Le ministre iranien, arrivé lundi matin à Damas, s'était entretenu auparavant avec le président Bachar al-Assad de la situation au Liban et de la question palestinienne.

Enfin , M. Mottaki a vivement critiqué l'administration du président américain George W. Bush.

"Toutes leurs allégations sont sans fondement. L'Iran ne tue pas les soldats américains (en Irak), au contraire nous regrettons ces incidents. Le gouvernement américain profère des mensonges. Nous disons aux parents des soldats américains tués que leur sang a coulé à cause d'une politique erronée" suivie par Washington, a affirmé M. Mottaki.

Les Etats-Unis ont imposé jeudi de nouvelles sanctions au régime de Téhéran. rm/sde

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.