Page Précédente

Efforts pour convaincre le juge de Saddam de renoncer à sa démission


Lundi 23 janvier 2006 à 08h27

BAGDAD, 23 jan 2006 (AFP) — Les efforts continuent pour convaincre le juge kurde Rizkar Amine de renoncer à sa démission de la présidence du tribunal jugeant Saddam Hussein, a indiqué lundi un responsable de cette juridiction à la veille de la reprise du procès du président déchu.

"Les efforts continuent pour convaincre Rizkar Amine de continuer à présider la chambre jugeant Saddam Hussein", a déclaré à l'AFP Raed al-Jouhi, juge d'instruction du Haut Tribunal pénal irakien.

"Dans le cas où le juge ne revient pas sur sa démission, le tribunal doit publier un communiqué dans lequel il précise le nom de celui qui va présider aux débats", a-t-il ajouté.

"Jusqu'ici, il n'a pas été procédé officiellement à la nomination de ce juge", a précisé M. Jouhi, indiquant que si Rizkar Amine ne revient pas sur sa démission, le juge Saïd al-Hamachi serait son remplaçant naturel, étant le plus ancien des membres de la chambre jugeant Saddam Hussein.

"Des collègues du juge Rizkar Amine maintiennent le contact avec lui pour comprendre les raisons qui l'ont poussé à présenter sa démission et voir s'il est possible qu'il y renonce", a encore dit M. Jouhi.

"Il est à mon avis un juge honnête et j'espère qu'il va revenir sur sa décision", a poursuivi le juge d'instruction.

De son côté, le juge Saïd al-Hamachi a espéré le retour de Rizkar Amine dans une déclaration publiée lundi par le quotidien à capitaux saoudiens Asharq al-Awsat.

"J'ai grand espoir de voir le juge Rizkar Amine revenir à la présidence du tribunal pour que les sessions se tiennent normalement", a-t-il déclaré tout en appelant le gouvernement, le Parlement et les partis politiques à "cesser d'interférer dans le travail du tribunal".

"Ces interventions sont de nature à créer des tensions confessionnelles", a-t-il estimé, en niant avec force les informations sur son appartenance passée au partis Baas dissous du président déchu Saddam Hussein.

L'appartenance du juge au Baas a été évoquée par le Comité d'épuration du parti dissous mais le Haut Tribunal pénal a affirmé qu'il n'existait aucune preuve confirmant ces informations.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.