
Samedi 14 mai 2011 à 15h32
DIYARBABKIR (Turquie), 14 mai 2011 (AFP) — Douze rebelles kurdes ont été tués au cours des trois derniers jours dans le sud-est de la Turquie dans des affrontements à la frontière irakienne, et un soldat a péri à la suite de l'explosion d'une mine, ont affirmé des sources locales.
Les combats ont débuté jeudi soir alors qu'un groupe de rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) tentait de pénétrer en Turquie depuis l'Irak à la hauteur d'Uludere, dans la province de Sirnak, ont indiqué des sources de sécurité.
Selon l'agence de presse Anatolie, les combats ont impliqué des hélicoptères d'attaque.
Une autre tentative d'infiltration a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi, ont déclaré les sources de sécurité, ajoutant que 12 rebelles avaient été abattus et que quatre autres s'étaient rendus.
De nombreuses armes ont été saisies, ont-elles signalé, précisant que les affrontements se poursuivaient.
Dans un incident séparé, un soldat a été tué samedi par l'explosion d'une mine au cours d'une opération de ratissage menée par l'armée dans une zone montagneuse de la province de Hakkari, aux confins de l'Irak et de l'Iran, selon le gouverneur de la province, Muammer Türker, cité par Anatolie.
Des renforts ont été dépêchés sur les lieux et une vaste opération militaire avec soutien aérien a été lancée dans la région, a-t-il dit.
Le gouverneur n'a pas donné de précisions sur l'origine de l'engin explosif, mais les rebelles du PKK ont régulièrement eu recours dans le passé à des mines antipersonnel contre les forces de sécurité.
Le PKK, considéré comme un groupe "terroriste" par de nombreux pays, a décrété un cessez-le-feu unilatéral en août 2010, mais a menacé en mars d'y mettre fin, déplorant l'échec du gouvernement à dialoguer avec les Kurdes.
Les heurts entre le PKK et les forces de sécurité se sont multipliés ces dernières semaines alors que doivent avoir lieu le 12 juin des élections législatives.
Le conflit kurde en Turquie a fait plus de 45.000 morts depuis le début de l'insurrection du PKK, en 1984, selon l'armée.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.