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Dissolution du PKK: les principaux extraits du communiqué


Lundi 12 mai 2025 à 11h05

Istanbul, 12 mai 2025 (AFP) — Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a prononcé lundi sa dissolution et la fin de plus de quatre décennies d'une guérilla qui a fait plus de 40.000 morts.

Voici les principaux extraits du communiqué du groupe armé kurde:

"Le processus débuté par la déclaration le 27 février de notre leader Abdullah Öcalan (...) a été couronné de succès lors du 12e congrès de notre Parti qui s'est réuni du 5 au 7 mai.

Notre congrès s'est tenu dans des conditions difficiles en raison de la poursuite des affrontements (...). Pour des raisons de sécurité, il a été organisé simultanément en deux lieux différents.

Le 12e congrès extraordinaire du PKK, qui s'est tenu avec la participation d'un total de 232 délégués, a débattu des questions ayant trait à la direction, aux martyrs, aux vétérans, à l'existence organisationnelle du PKK, à la méthode de lutte armée et à la construction d'une société démocratique, et a pris des décisions historiques qui marquent l'entrée dans une nouvelle ère pour notre mouvement de libération.

Le 12e congrès extraordinaire du PKK a estimé que la lutte du PKK avait brisé la politique de déni et d'annihilation de notre peuple et conduit la question kurde à un point où elle pouvait être résolue par une politique démocratique et que, à cet égard, le PKK avait accompli sa mission historique.

Sur cette base, le 12e congrès du PKK a décidé de dissoudre la structure organisationnelle du PKK et de mettre fin à la méthode de lutte armée (...), mettant ainsi fin aux activités effectuées sous le nom du PKK.

(...)

Le PKK s'est formé dans un contexte dominé par un déni strict de l'existence des Kurdes, une politique d'annihilation fondée sur ce déni et des politiques de génocide et d'assimilation. Avec la lutte pour la liberté qu'il a menée à partir de 1978, il a cherché à faire reconnaître l'existence kurde et à faire de la question kurde une réalité fondamentale de la Turquie.

(...)

Les développements actuels au Moyen-Orient dans le contexte de la Troisième Guerre mondiale rendent également inévitable une réorganisation des relations kurdo-turques.

Notre honorable peuple, qui a participé à la marche du Leader et du PKK pendant 52 ans au prix de grands sacrifices et qui a résisté aux politiques de déni et d'annihilation, de génocide et d'assimilation, embrassera le processus de paix pour une société démocratique de manière consciente et organisée.

Nous avons la conviction que notre peuple comprendra mieux que quiconque la décision de dissoudre le PKK et de mettre fin à la voie de la lutte armée et qu'il s'appropriera ses devoirs en cette période de lutte démocratique (...)

La décision prise par notre Congrès (...) fournit une base solide pour une paix durable et une solution démocratique. La mise en oeuvre des décisions en question nécessite que le Leader Apo (Abdullah Öcalan, NDLR) dirige le processus (...). À ce stade, il est important que la Grande Assemblée nationale turque joue son rôle avec responsabilité face à l'Histoire.

(...)

Nous invitons les puissances internationales à reconnaître leurs responsabilités dans les politiques génocidaires menées depuis un siècle contre notre peuple, à ne pas entraver la solution démocratique et à contribuer de manière constructive au processus".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.