Mardi 13 mai 2025 à 14h37
Ankara, 13 mai 2025 (AFP) — Le Parti prokurde DEM a réclamé mardi la mise en oeuvre de "mesures de confiance" au gouvernement turc avant la fête musulmane de l'Aïd al-Adha début juin, suite à la dissolution du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
"Nous attendons du pouvoir qu'il assume ses devoirs et ses responsabilités", a indiqué le coprésident du DEM Tuncer Bakirhan, en réclamant "la mise en place de mesures de confiance, concrètes et humanitaires, sans attendre la fin de l'Aïd".
"L'Aïd al-Adha serait alors doublement une fête", a-t-il ajouté devant son groupe parlementaire.
La libération des prisonniers politiques malades et l'amélioration des conditions de détention du fondateur et chef historique du PKK, Abdullah Öcalan, emprisonné à l'isolement depuis 1999, devraient faire partie des premières mesures, a souligné M. Bakirhan devant les journalistes.
"Nous savons tous très bien ce que la société attend réellement. Les revendications qui reviennent les plus souvent (...) concernent les prisonniers malades et les centaines de milliers de détenus", a-t-il affirmé.
"Certaines choses peuvent être accomplies avant les mesures légales. Par exemple, les conditions de M. Öcalan. Je pense que le pouvoir peut prendre certaines dispositions pour que la société, qui a des doutes et des inquiétudes, puisse croire pleinement en ce processus", a-t-il ajouté.
Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a annoncé lundi sa dissolution et la fin de plus de quatre décennies d'une lutte armée contre l'Etat turc qui a fait plus de 40.000 morts.
Les responsables du DEM et le groupe armé ont affirmé à de nombreuses reprises que le gouvernement devrait répondre par des mesures légales pour garantir le succès du processus de paix après la dissolution du PKK.
Le PKK a affirmé lundi que sa dissolution "fournit une base solide pour une paix durable et une solution démocratique" et en a appellé au Parlement turc: "à ce stade, il est important que la Grande Assemblée (...) joue son rôle face à l'Histoire", a-t-il insisté.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.