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Deux soldats turcs et trois miliciens tués par des rebelles kurdes


Samedi 29 mai 2010 à 19h05

DIYARBAKIR (Turquie), 29 mai 2010 (AFP) — Deux soldats turcs et trois supplétifs de l'armée ont été tués samedi lors d'accrochages avec des rebelles kurdes, dans le sud-est de la Turquie, ont indiqué l'armée et des médias turcs.

Une fusillade a opposé les forces de sécurité à un groupe de rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), dans une zone montagneuse de la province de Sirnak, près de la frontière irakienne, a-t-elle précisé sur son site internet.

Deux soldats et un membre des "Gardiens de village", une milice locale kurde qui se bat contre le PKK aux côtés de l'armée turque ont été tués. Deux soldats ont également été blessés.

Lors d'un autre accrochage dans une zone rurale de la province de Siirt, deux miliciens sont morts dans l'attaque d'une patrouille militaire par le PKK, a indiqué l'agence de presse turque Anatolie.

Par ailleurs, le dirigeant emprisonné à vie du PKK, Abdullah Öcalan, a annoncé qu'il abandonne ses efforts pour discuter avec le gouvernement, en laissant l'initiative aux commandants rebelles sur le terrain, a annoncé samedi un journal kurde.

"Poursuivre ce processus n'a plus de sens ni d'utilité. J'abandonne, en date du 31 mai, étant donné que je n'ai pas pu trouver d'interlocuteur", a déclaré le leader rebelle à son avocat, de sa prison, selon le site internet du journal Ozgur Politika.

Abdullah Öcalan, qui continue à diriger le PKK de sa prison par l'intermédiaire de messages passés par ses avocats, a ajouté que la "responsabilité incombe maintenant" aux dirigeants du PKK et au principal parti pro-kurde BDP (Parti pour la paix et la démocratie).

"Je n'y parviens pas, de là où je suis. A eux de décider ce qu'il faut faire", a-t-il dit.

Le leader a précisé que ses propos ne doivent pas être compris comme un appel au PKK à intensifier la lutte armée.

"Ce n'est pas un appel à la guerre", a-t-il dit, selon le journal.

Le journal n'a pas précisé si cette déclaration du leader du PKK signifie qu'il renonce à son leadership sur le mouvement rebelle.

Le PKK, qui lutte pour la défense des droits des Kurdes de Turquie depuis 1984, est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie et de nombreux pays. Le conflit a fait au moins 45.000 morts.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.