Mardi 1 juillet 2025 à 13h47
Souleimaniyeh (Irak), 1 juil 2025 (AFP) — ;Deux commandants en Irak du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), organisation armée considérée comme "terroriste" par la Turquie, ont promis mardi qu'une partie de leurs combattants entameraient leur désarmement "en signe de bonne volonté" après des décennies de conflit armé avec Ankara.
"En geste de bonne volonté, un certain nombre de combattants du PKK, qui ont pris part au combat contre les forces turques ces dernières années, détruiront ou brûleront leurs armes au cours d'une cérémonie dans les prochains jours", a confirmé à l'AFP un commandant kurde, s'exprimant sous couvert de l'anonymat.
Un autre commandant l'a confirmé auprès de l'AFP.
Des représentants de partis politiques, des observateurs locaux et des journalistes devraient assister à cette cérémonie dans le nord de l'Irak, qui pourrait avoir lieu entre le 3 et le 10 juillet, selon la presse locale.
Des commandants et combattants du PKK (kurde turc) sont repliés depuis des années dans les montagnes septentrionales de ce pays.
Le PKK avait annoncé le 12 mai sa dissolution et la fin de plus de quatre décennies d'une guérilla qui a fait plus de 40.000 morts, répondant à un appel lancé fin février par son chef historique Abdullah Öcalan, emprisonné depuis 1999 sur une île-prison au large d'Istanbul.
D'après le commandant du PKK, M. Öcalan pourrait encore s'exprimer à l'avenir par voie de communiqué.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait déclaré la semaine dernière qu'il rencontrerait dans les prochains jours une délégation du parti turc pro-kurde DEM, ayant joué un rôle clé dans l'échange de messages entre Abdullah Öcalan et Ankara.
L'armée turque entretient des dizaines de positions au Kurdistan autonome, dans le nord de l'Irak, d'où elle mène depuis des années des opérations terrestres et aériennes contre le PKK, qui avait été contraint de s'y replier.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.