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Deux attentats en Turquie : 1 militaire tué et 7 blessés dont 6 adolescents


Mardi 11 avril 2006 à 18h52

DIYARBAKIR (Turquie), 11 avr 2006 (AFP) — Un soldat turc a été tué, un autre blessé et six adolescents blessés dans l'explosion de deux mines dans le sud-est de la Turquie peuplé majoritairement de Kurdes , a-t-on indiqué mardi de source officielle.

Le premier incident s'est produit lundi soir sur une route reliant Silvan - localité du chef-lieu de la région Diyarbakir - à la ville voisine de Batman. La mine qui a explosé était activée à distance, vraisemblablement par des militants du PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan). Elle a tué un soldat et en a blessé un autre. Les deux se trouvaient à l'intérieur d'un véhicule transportant des ordures, a-t-on précisé de même source.

Un lieutenant-colonel avait été tué samedi à Elazig, une autre ville du sud-est, dans des circonstances identiques.

Dans le deuxième incident, ce sont six garçons de 12 à 14 ans qui ont été blessés en marchant sur une mine alors qu'ils se promenaient autour de chez eux à la périphérie de la ville de Sirnak frontalière de la Syrie et de l'Irak, ont annoncé les autorités locales.

L'un des garçons se trouve dans une situation critique, précise-t-on de même source.

On ne savait pas mardi soir qui avait posé la mine mais les premiers soupçons se sont orientés vers le PKK.

Le sud-est anatolien a connu plusieurs jours de graves émeutes au début du mois après l'enterrement de rebelles abattus par l'armée.

Douze personnes ont trouvé la mort dans la région au cours de ces heurts et trois ont péri dans une attaque au cocktail Molotov menée par des sympathisants du PKK à Istanbul (nord-ouest).

Le PKK, qui revendique l'autonomie du sud-est de la Turquie à majorité kurde, est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne. Il a multiplié ses opérations dans le sud-est depuis juin 2004, date à laquelle il a mis fin à un cessez-le-feu unilatéral de cinq ans.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.