Mercredi 2 juillet 2025 à 21h39
Istanbul, 2 juil 2025 (AFP) — Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui s'est engagé cet hiver à déposer les armes après quatre décennies de lutte armée contre Ankara, a estimé mercredi que la Turquie n'a pas fait sa part.
"Nous sommes prêts, mais c'est le gouvernement (turc) qui n'a pas pas pris les mesures nécessaires" pour conclure le processus, a déclaré Mustafa Karasu, un des fondateurs et hauts responsables du PKK, à la chaine de télévision Medya Haber proche du mouvement.
"Un groupe au sein de l'Etat cherche à saboter le processus", accuse le responsable alors qu'une première cérémonie de désarmement était attendue dans les prochains jours.
M. Karasu regrette notamment que les conditions de détention du père fondateur du PKK, Abdullah Ocalan, ne se soient pas améliorées.
Détenu à l'isolement sur l'ile prison d'Imrali au large d'Istanbul depuis 1999, M. Öcalan, 74 ans, que ses partisans appellent affectuesement "Apo" (oncle, en kurde) a appelé fin février le PKK à se dissoudre et à renoncer à la lutte armée.
"Certains amis se sont rendus à Imrali mais ce n'est pas suffisant, l'isolement dure depuis 26 ans" en dépit de quelques aménagements, rappelle M. Karasu.
Deux commandants du PKK basés en Irak ainsi que des médias kurdes ont laissé entendre qu'une première cérémonie de désarmement aurait lieu entre le 3 et le 10 juillet.
Mais M. Karasu ne confirme pas cette opération ni sa date.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.