Samedi 12 juillet 2025 à 10h48
Istanbul, 12 juil 2025 (AFP) — "La Turquie a gagné, 86 millions de citoyens ont gagné", a affirmé samedi le président turc Recep Tayyip Erdogan au lendemain d'une première phase de désarmement du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), classé comme "terroriste".
"Nous savons ce que nous faisons, personne ne doit s'inquiéter, avoir peur ou se poser de question. Tout ce que nous faisons c'est pour la Turquie, pour notre avenir et notre indépendance", a ajouté le chef de l'Etat, répondant aux inquiétudes de certains pans de la société turque.
Quatre décennies de guérilla ont fait au moins "50.000 morts", dont deux mille soldats turcs, a rappelé M. Erdogan qui s'exprimait devant son parti AKP réuni en assemblée plénière.
Une trentaine de combattants kurdes hommes et femmes, dont quatre commandants, ont détruit symboliquement leurs armes vendredi lors d'une cérémonie dans le nord de l'Irak, à proximité de leurs bases, dans les montagnes autour de la région autonome du Kurdistan.
M. Erdogan a annoncé la création d'une commission au sein du Parlement turc pour poursuivre le processus de paix "et discuter des exigences juridiques du processus".
Dans un entretien à l'AFP vendredi en Irak, la coprésidente du PKK, Bese Hozat, a notamment demandé des garanties de sécurité avant que les combattants puissent rentrer en Turquie.
"Sans garantie juridique et constitutionnelle, nous finirons soit en prison soit par être tués" a-t-elle dit.
"Aujourd'hui est un nouveau jour, une nouvelle page d'histoire, c'est le jour d'une nouvelle Turquie forte" a martelé le président.
"Nous suivons de près toutes les initiatives qui mettront fin à l'effusion de sang, apaiseront les larmes des mères, apaiseront la douleur et renforceront la fraternité" a-t-il promis.
"Personne ne peut remettre en question mon nationalisme, mon patriotisme ou l'amour de l'AKP pour la Turquie. Personne n'a ce droit".
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.