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Des rebelles kurdes tués par des Gardiens de la révolution en Iran


Mercredi 20 juillet 2011 à 21h09

TEHERAN, 20 juil 2011 (AFP) — Les Gardiens de la révolution, l'armée idéologique d'élite de Téhéran, poursuivaient mercredi leur offensive contre les membres du Pjak (Parti pour une vie libre du Kurdistan), tuant plusieurs rebelles kurdes en territoire iranien, selon les médias locaux.

"Les Pasdaran ont tué mercredi plusieurs membres du Pjak et en ont blessé de nombreux autres dans une nouvelle phase d'opération", a déclaré le général Mohammad Taqi Osanlou, commandant des Gardiens de la révolution pour le nord-ouest de l'Iran, cité par le site internet de la télévision publique.

Le général Osanlou, qui n'a fourni aucun bilan exact, a affirmé que ces opérations avaient eu lieu dans des régions de l'intérieur du pays.

Mardi, les autorités du Kurdistan irakien avaient appelé Téhéran à respecter la frontière, faisant état d'une "infiltration le long de la frontière irakienne".

"Nos opérations visent à traquer et éliminer les forces contre-révolutionnaires, en particulier le groupe terroriste Pjak et vont se poursuivre avec la plus grande force le long de la frontière entre la République islamique et le Kurdistan irakien", a ajouté le général Osanlou.

Le 11 juillet, un responsable militaire iranien avait affirmé que son pays se réservait "le droit" d'attaquer les bases du Pjak, accusant Massoud Barzani, le président du Kurdistan irakien, d'avoir mis un territoire de 150 km sur 20 km "à la disposition du Pjak" le long de la frontière iranienne, "pour créer des bases d'entraînement et mener des actions terroristes contre l'Iran".

Lundi, le colonel iranien Delavar Ranjbarzadeh avait annoncé la prise du contrôle de trois camps du Pjak en territoire irakien, qui fournissaient "de l'aide" aux Kurdes en Iran.

Selon lui, "de nombreux" rebelles kurdes ont été tués dans l'opération débutée samedi des Gardiens de la révolution.

Deux Gardiens de la révolution, un colonel et un capitaine, ont été tués et trois autres blessés, selon des responsables de la sécurité à Téhéran.

De son côté, le Pjak avait parlé de "dizaines de morts et blessés" au sein des forces iraniennes et de "deux tués et quatre blessés" dans ses propres rangs.

Saeed Khan, membre du bureau politique du Pjak, a annoncé que le mouvement ne reculerait pas, affirmant à l'AFP en Irak : "L'Iran doit savoir qu'il ne peut pas battre le Pjak, voilà la vérité".

Le Pjak est régulièrement impliqué dans des affrontements armés avec les forces iraniennes, qui bombardent en représailles les zones frontalières montagneuses du Kurdistan irakien, d'où opèrent les combattants indépendantistes.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.