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Des milliers de personnes rendent un dernier hommage aux trois militantes kurdes


Mardi 15 janvier 2013 à 14h45

VILLIERS-LE-BEL (France / Val-d'Oise), 15 jan 2013 — Plusieurs milliers de personnes ont rendu mardi à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise) un dernier hommage aux trois militantes kurdes liées au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), assassinées jeudi à Paris, a constaté une journaliste de l'AFP.

Peu après 12H00, les trois cercueils, portés symboliquement par des femmes et recouverts du drapeau kurde, ont été déposés sur un autel dans une salle des fêtes louée pour l'occasion, au milieu de bougies et de couronnes de fleurs jaunes, rouges et vertes, couleurs du drapeau kurde.

Les portraits des trois femmes assassinées, dont celui de Sakine Cansiz, membre fondatrice du PKK interdit en Turquie et considérée comme une proche de son chef emprisonné, Abdullah Öcalan, étaient disposés devant les cercueils.

Les familles et les proches étaient présents aux côtés des dépouilles.

Peu après 14H00, de nombreuses personnes vêtues de noir, une rose rouge à la main, continuaient d'affluer pour se recueillir.

Selon les organisateurs, une dizaine des cars ont fait le déplacement depuis l'Autriche, l'Allemagne, l'Angleterre, l'Espagne ou encore l'Italie.

"Nous sommes là pour ne pas oublier la cause qu'elles ont défendue, leur bataille et leur engagement. Elles ont porté la parole des Kurdes, nous devons les honorer", a expliqué à l'AFP Jiyan, étudiante de 20 ans qui n'a pas souhaité donner son nom.

Un peu plus loin, Guler Biger, jeune femme brune, sèche ses larmes et demande "que les assassins soient rapidement retrouvés".

Les corps des trois femmes sont attendus mercredi à Diyarbakir, la principale ville du sud-est anatolien peuplé en majorité de Kurdes, où aura lieu une cérémonie religieuse puis une commémoration organisées par le principal parti kurde de Turquie, le Parti pour la paix et la démocratie (BDP), ont indiqué lundi des responsables locaux.

Les dépouilles seront ensuite enterrées dans les lieux d'origine des défuntes, selon ces sources.

Les corps des trois femmes, exécutées de plusieurs balles dans la tête, ont été retrouvés dans la nuit de mercredi à jeudi, dans le Centre d'information sur le Kurdistan, situé près de la gare du Nord, dans le nord-est de Paris.

Interrogé mardi matin sur RMC-BFMTV sur l'enquête, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a indiqué qu'elle se poursuivait, sans fournir plus de précision.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.