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Des Kurdes prennent le contrôle de trois villes dans le nord-est de la Syrie


Samedi 10 novembre 2012 à 18h17

BEYROUTH, 10 nov 2012 (AFP) — Des combattants kurdes ont pris le contrôle de trois villes du nord-est de la Syrie ces dernières 24 heures, après le départ des forces gouvernementales, ont rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) et des militants.

Vendredi dans cette zone frontalière de la Turquie, les rebelles avaient déjà pris de leur côté pris la ville de Rass Al-Aïn, après des combats féroces avec les forces du régime, d'après l'OSDH et des militants.

Des combattants du Comité de protection du peuple kurde "ont pris le contrôle de Derbassiyé et de Tal Tamer, après avoir encerclé pendant de longues heures les deux QG de la police et des sièges des renseignements des militaires et de la sécurité de l'Etat dans la province de Hassaka", a déclaré à l'AFP le président de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Le Comité de protection du peuple kurde est le bras armé du Parti de l'Union démocratique kurde (PYD), la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (rebelles kurdes en Turquie).

Carrefour stratégique, Tal Amer se situe au croisement de la route allant de la capitale provinciale de Hassaka à Ras Al-Aïn et de la principale autoroute reliant la province d'est en ouest.

D'après l'OSDH, des habitants ont participé à l'encerclement et aux négociations avec les forces gouvernementales, qui ont finalement accepté de se retirer pour éviter des combats.

Les combattants kurdes ont également pris dans la nuit le contrôle d'un petit poste-frontière à Derbassiyé, selon l'OSDH, qui s'appuie sur un réseau de militants et de sources médicales sur le terrain.

Et samedi, les forces du régime ont abandonné la ville d'Amouda, au nord-est de Derbassiyé, après des manifestations réclamant leur départ, selon l'OSDH.

Dans la province de Hassaka, le régime ne contrôle désormais plus que les deux grandes villes de Qamichli et Hassaka. Et le long de la frontière turque, les forces gouvernementales ne tiennent plus que deux postes-frontière, celui de Qamichli, qui est fermé, et celui de Kesseb, près de Lattaquié (côte ouest), a assuré à l'AFP le président de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.