Mardi 13 septembre 2011 à 16h07
STRASBOURG (France), 13 sept 2011 (AFP) — Une cinquantaine de militants kurdes occupaient mardi l'Agora du Conseil de l'Europe à Strasbourg, une annexe de l'organisation paneuropéeenne, pour demander des garanties sur l'état de santé du chef du PKK emprisonné, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les militants et sympathisants du chef historique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) Abdullah Öcalan, emprisonné à vie depuis 1999, s'étaient rassemblés en début d'après-midi devant le bâtiment général du Conseil de l'Europe, situé en face du Palais de l'Europe où siègent les représentants des 47 Etats membres.
Brisant une porte vitrée à l'entrée du bâtiment, ils se sont ensuite assis dans le hall aux cris de "Libérez Öcalan" et "Solidarité avec le peuple kurde", demandant au Conseil de "prendre en compte leur existence". Ils brandissaient également des drapeaux avec le portrait d'Öcalan.
"Cela fait 48 jours que nous n'avons plus de nouvelles d'Abdullah Öcalan, nous sommes ici pour demander des nouvelles, à chaque fois on nous promet des choses, mais rien ne change", a expliqué à l'AFP un des manifestants, demandant des garanties.
Un responsable du Conseil de l'Europe a indiqué à l'AFP qu'il souhaitait "négocier une issue pacifique et sans violence" avec les manifestants, affirmant refuser "une discussion sous la contrainte".
Fin juillet, le chef rebelle kurde avait affirmé vouloir mettre fin au dialogue entamé en 2009 avec le gouvernement turc qu'il a accusé d'intransigeance dans le conflit kurde, et demandé sa libération.
Le PKK est considéré par de nombreux pays comme une organisation terroriste.
La Turquie est membre du Conseil de l'Europe.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.