Page Précédente

Des espions turcs capturent un responsable d'un groupe armé kurde en Syrie (médias)


Lundi 15 mars 2021 à 11h31

Ankara, 15 mars 2021 (AFP) — Des agents des services de renseignement turcs ont arrêté et ramené en Turquie un haut responsable de la milice kurde syrienne des Unités de protection du peuple (YPG), soutenue par des pays occidentaux, ont rapporté lundi des médias.

Selon l'agence de presse étatique Anadolu, Ibrahim Babat, présenté comme un chef de brigade des YPG, a été arrêté par des agents du MIT (renseignements turcs) alors qu'il était au volant de sa voiture dans un lieu non précisé en Syrie.

Il a été ensuite emmené en Turquie où il a été interrogé, a indiqué Anadolu, selon qui le prisonnier a fourni des informations sur des projets d'attaques contre des postes militaires d'Ankara à la frontière turco-syrienne.

D'après les médias turcs, le haut responsable arrêté est né à Qamichli, dans le nord-est de la Syrie. Sa nationalité n'a pas été précisée par les autorités turques.

Les YPG sont considérées par Ankara comme l'extension syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un groupe classé comme "terroriste" par Ankara et ses alliés occidentaux.

Mais cette milice kurde a aussi été en première ligne dans la lutte armée contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie, avec l'appui de la coalition internationale anti-jihadistes.

Afin d'enrayer l'expansion territoriale des YPG dans le nord de la Syrie, Ankara y a mené depuis 2016 trois offensives militaires visant à la fois l'EI et les combattants kurdes.

Par le biais des rebelles syriens qu'elle appuie, la Turquie a ainsi pris le contrôle d'un territoire de plus de 2.000 km2 dans le nord de la Syrie, notamment la région d'Afrine, l'un des trois cantons de la région "fédérale" kurde autoproclamée en 2016.

Les opérations militaires d'Ankara contre les YPG ont tendu les rapports entre la Turquie et certains pays occidentaux, notamment les Etats-Unis et la France.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.