Mercredi 7 juin 2006 à 13h44
LE MANS (France), 7 juin 2006 (AFP) — Deux enfants kurdes que des policiers français sont allés chercher à l'école maternelle mardi, suscitant l'indignation d'élus et d'enseignants, ont quitté mercredi la France pour la Norvège, avec leur mère, déboutée du droit d'asile, ont déclaré les autorités.
Les responsables français ont invoqué le fait que la mère aurait déposé sa première demande d'asile en Norvège.
La veille, des policiers en civil étaient allés chercher les deux enfants, âgés de 3 ans et demi et 6 ans, dans une école maternelle au Mans (ouest) pour qu'ils rejoignent leur mère alors au commissariat en vue de l'expulsion.
Le maire socialiste du Mans Jean-Claude Boulard a jugé "humainement inacceptable" et "incompréhensible pour l'opinion publique" que la police soit venue chercher les enfants à l'école.
La première fédération de parents d'élèves s'est dite "scandalisée" par cette intervention, parlant de "honte".
Cette intervention s'est déroulée le jour même où le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy annonçait des mesures de régularisation au cas par cas d'élèves étrangers scolarisés en France, qui pourraient concerner 720 familles, soit près de 2.500 personnes, selon les autorités.
Pour les associations qui se mobilisent en faveur de ces jeunes, comme le Réseau éducation sans frontières (RESF), il s'agit d'un "effet d'annonce" qui "touche à peine 2% des enfants".
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.