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Découverte d'ossements de 23 personnes dans le sud-est de la Turquie


Mercredi 25 janvier 2012 à 12h29

DIYARBAKIR (Turquie), 25 jan 2012 (AFP) — Les autorités turques ont découvert les ossements de 23 personnes dans une fosse commune située près d'un ancien bâtiment de la police militaire, à Diyarbakir, principale ville du sud-est de la Turquie, à majorité kurde, a annoncé mercredi l'agence Anatolie.

Les premiers restes humains ont été découverts plus tôt en janvier, lors de fouilles archéologiques à Ickale, dans le centre de Diyarbakir, près des ruines d'un palais datant du 13e siècle.

Ce emplacement était celui du siège local de la police militaire jusqu'au début des années 2000.

Un musée et un centre culturel doivent être créés à cet endroit, après les fouilles et des travaux de restauration.

Selon les associations de défense des droits de l'Homme, ces ossements appartiennent à des civils kurdes tués par les forces de sécurité pendant les années 1990.

"Des crânes et d'autres ossements humains ont été trouvés ici... Selon ce qui a été constaté, ils ont été empilés dans un endroit exigu... Ils ont semble-t-il été jetés à cet endroit, sans cérémonie religieuse", a déclaré cette semaine le ministre de l'Agriculture, Mehdi Eker, après une visite du site.

La section de Diyarbakir de l'Association des droits de l'Homme (IHD) et 36 familles dont des parents ont disparu dans les années 1990 ont porté plainte mercredi contre les autorités de l'époque et ont réclamé des tests ADN d'identification.

Plus de 45.000 personnes sont mortes depuis les années 1980 dans le conflit qui oppose les forces de sécurité turques aux rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), principalement dans le sud-est du pays.

Jusqu'à présent, les restes de 190 corps ont été trouvés dans 29 fosses communes de plus de 10 provinces du sud-est de la Turquie, selon l'IHD.

L'association estime qu'au total, plus de 3.000 personnes sont enterrées dans 224 fosses communes, sur toute la région.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.