Lundi 22 novembre 2021 à 19h12
Qamichli (Syrie), 22 nov 2021 (AFP) — Les kits de dépistage du Covid-19 sont épuisés depuis deux semaines dans la région du nord-est de la Syrie sous le contrôle de l'administration semi-autonome kurde, a déclaré lundi un responsable de la santé.
L'Administration autonome du nord et de l'est de la Syrie n'a pas pu publier de nouveaux chiffres sur les contaminations au coronavirus depuis le 10 novembre. Elle avait enregistré auparavant un total de 36.960 cas, dont 1.478 décès.
"Les statistiques dans le nord-est de la Syrie sont à l'arrêt depuis deux semaines en raison du manque de matériel de test", a indiqué à l'AFP le responsable Nechirvan Suleiman.
"Il y a de nouveaux cas mais nous n'avons pas la capacité de les tester car le laboratoire a cessé de fonctionner", a-t-il ajouté.
Déjà touché par des pénuries de fournitures médicales, le nord-est de la Syrie s'appuie sur un seul laboratoire, situé dans la ville de Qamichli dans la province de Hassaka.
Seules 40.000 personnes ont été vaccinées contre le coronavirus dans la région, qui reçoit des vaccins envoyés via Damas.
La capitale syrienne a reçu deux livraisons de vaccin en novembre. Le premier envoi comprenait plus de 1,3 million de doses du vaccin chinois Sinovac, distribuées via l'initiative mondiale Covax, tandis que le second comprenait un million de doses du vaccin Sinopharm en provenance de Chine.
La Syrie a connu une augmentation des infections au cours des derniers mois, avec des hôpitaux aux capacités d'accueil parfois dépassées.
Les zones contrôlées par le gouvernement en Syrie ont enregistré en octobre les taux d'infection les plus élevés depuis le début de la pandémie dans le pays, selon les Nations unies.
Le personnel médical et les organisations internationales craignent une nouvelle flambée des infections avec le début de la saison hivernale, en particulier dans les zones échappant au contrôle du gouvernement, où se concentrent de nombreux camps de personnes déplacées.
Fin octobre, le sous-secrétaire général de l'ONU aux affaires humanitaires, Martin Griffiths, avait lancé l'alerte sur la situation devant le Conseil de sécurité: "Les cas augmentent, les unités de soins intensifs fonctionnent à pleine capacité et les taux de vaccination restent inférieurs à 2%" en Syrie.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.