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Course poursuite police-migrants en Belgique: la fillette tuée par une balle (parquet)


Vendredi 18 mai 2018 à 14h14

Bruxelles, 18 mai 2018 (AFP) — La fillette kurde de deux ans morte jeudi en Belgique dans une camionnette transportant des migrants interceptée par la police belge a été tuée par "une balle", a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Mons.

"L'autopsie a permis de déterminer que la cause de la mort était une balle entrée au niveau de la joue", a affirmé à l'AFP Frédéric Bariseau, le premier substitut du parquet de Mons.

"Je vais être prudent sur le fait que la balle puisse être d'origine policière. On doit confronter les constatations", a-t-il ajouté.

Une enquête a été ouverte par la police des polices belges, le "Comité P", à la demande du juge d'instruction, a précisé M. Bariseau qui fera un point presse à 15H45 (13H45 GMT) à Tournai (ouest).

Les policiers avaient ouvert le feu sur la camionnette pour l'arrêter après une course-poursuite entre Namur et Maisières, un faubourg de Mons, avait détaillé le parquet jeudi.

L'enfant, qui se trouvait à bord, est morte dans l'ambulance qui l'emmenait à l'hôpital.

Trente personnes dont 26 adultes, tous d'origine kurde, voyageaient dans la camionnette.

"Événement tragique avec conséquences dramatiques. L'enquête est en cours", a tweeté vendredi le ministre de l'Intérieur belge Jan Jambon, en relayant un article sur la mort "par une balle perdue" de cette fillette.

Ce décès a provoqué des remous jeudi à Grande-Synthe, près de Dunkerque dans le département français du Nord, la fillette étant membre d'"une famille de migrants actuellement hébergée dans un gymnase de Grande-Synthe", a-t-on appris auprès de la préfecture du Nord.

Le parquet avait affirmé dans un premier temps jeudi, à l'issue des premières constatations, que la fillette n'était "pas décédée des suites des coups de feu des policiers" et évoqué trois autre causes possibles: une maladie, un accident lié au comportement du chauffeur de la camionnette ou un coup porté à l'enfant.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.