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Contestation en Iran: rassemblement d'actrices non voilées (vidéo)


Lundi 28 novembre 2022 à 11h42

Paris, 28 nov 2022 (AFP) — Un groupe d'une dizaine d'actrices iraniennes se sont rassemblées en Iran sans porter le voile, pour exprimer leur soutien aux manifestations dans le pays, selon une vidéo postée sur les réseaux sociaux.

Ce rassemblement est la dernière action en date d'artistes se mobilisant depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée après son arrestation par la police des moeurs pour avoir d'après celle-ci enfreint le code vestimentaire strict en République islamique.

Ce code impose aux femmes le port du voile en public.

La courte vidéo montre la réalisatrice et actrice Soheila Golestani marcher dans un parc la tête dénudée, s'arrêter au pied d'un escalier et fixer la caméra. Elle est rejointe par huit autres femmes et quatre hommes, qui prennent la même pose, sans dire un mot.

Le lieu exact et la date du rassemblement n'ont pas pu être établis par l'AFP.

L'actrice a posté la vidéo sur son compte Instagram tard dimanche, en écrivant: "la performance est terminée et la vérité a été dévoilée. Nos vrais héros sont les anonymes".

La vidéo a également été postée par le réalisateur Hamid Pourazari, présent dans le parc, où tous ceux qui posent sont des acteurs selon le site d'information Iran Wire, basé à Londres.

Depuis le début du mouvement de contestation, plusieurs artistes iraniens ont défié les autorités, notamment en retirant le voile.

C'est le cas notamment de l'actrice Taraneh Alidoosti, qui a affirmé sa volonté à rester "à tout prix" dans son pays.

Deux autres célèbres actrices, Hengameh Ghaziani et Katayoun Riahi, ont été arrêtées pour avoir soutenu le mouvement de contestation, qui est selon les autorités encouragé par l'Occident. La première, interpellée le 20 novembre, a été libérée sous caution dimanche, selon l'agence de presse officielle iranienne IRNA.

Parmi les autres figures du cinéma incarcérées, figurent les réalisateurs Mohammad Rasoulof et Jafar Panahi, interpellés avant le début du mouvement de contestation.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.