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Contestation en Iran: des personnalités du sport et du cinéma convoquées


Dimanche 20 novembre 2022 à 09h41

Téhéran, 20 nov 2022 (AFP) — La justice iranienne a convoqué huit personnalités du cinéma, de la politique et du sport, accusées d'avoir publié des contenus "provocateurs" en soutien au mouvement de contestation en Iran, a annoncé l'agence de l'autorité judiciare.

La République islamique d'Iran est secouée par une vague de manifestations depuis la mort en détention le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans arrêtée par la police des moeurs pour avoir enfreint le strict code vestimentaire pour les femmes dans le pays.

Les autorités dénoncent des "émeutes" encouragées par l'Occident et ont arrêté des milliers de personnes.

"A la suite de commentaires rédigés sans preuve sur les événements récents et de la publication de matériel provocateur à l'appui des émeutes par des personnalités politiques et des célébrités, ces personnes ont été convoquées samedi au bureau du procureur de Téhéran pour répondre aux autorités judiciaires", a déclaré Mizan Online tard samedi.

Parmi ces personalités, figurent l'entraîneur du club de football Persepolis FC Yahya Golmohammadi et les ex-députés réformateurs Mahmoud Sadeghi et Parvaneh Salahshouri. Ces derniers ont été convoqués "pour s'expliquer sur la publication de contenus non documentés ou offensants".

M. Golmohammadi avait vivement critiqué la semaine dernière les joueurs de l'équipe nationale pour ne pas "porter la voix du peuple opprimé aux oreilles des autorités", après la rencontre de la sélection iranienne avec le président Ebrahim Raïssi.

Les deux ex-députés ont appuyé ouvertement le mouvement de contestation notamment sur Twitter et dénoncé le recours du pouvoir à la force contre les manifestants.

Selon Mizan Online, les actrices Elnaz Shakerdoust, Mitra Hajjar, Baran Kosari, Sima Tirandaz et Hengameh Ghaziani ont été convoquées pour la publication de "contenus provocateurs" non précisés.

Dimanche, les pages de M. Golmohammadi et de Mme Kosari n'étaient plus disponibles sur Instagram.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.