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Conflit en Syrie: 3.825 morts en 2022, bilan annuel le plus bas


Samedi 31 decembre 2022 à 11h23

Beyrouth, 31 déc 2022 (AFP) — Au moins 3.825 personnes ont péri dans les violences en Syrie en 2022, le bilan le plus bas depuis le début de la guerre dans ce pays en 2011, a annoncé samedi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

L'année dernière, l'Observatoire avait dans un premier temps présenté le bilan de 3.746 morts en 2021 comme le plus bas de la guerre avant de l'actualiser à 3.882.

Après des années de combats et bombardements meurtriers et dévastateurs consécutifs à la brutale répression par le régime de manifestations anti-gouvernementales en 2011, les affrontements ont quasiment cessé ces trois dernières années.

Des combats ponctuels et sporadiques ont lieu, outre des attaques jihadistes principalement dans l'est du pays.

Plusieurs puissances et acteurs sont impliqués dans la guerre qui a morcelé la Syrie.

Le régime de Bachar al-Assad a repris la majorité du territoire mais les forces kurdes syriennes contrôlent de vastes régions du nord et nord-est.

Environ la moitié de la province d'Idleb (nord-ouest) et des secteurs limitrophes des provinces voisines de Hama, d'Alep et de Lattaquié sont dominés par le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS) et des factions rebelles.

Même si les forces gouvernementales soutenues par la Russie ciblent encore de façon sporadique Idleb, un accord de cessez-le-feu est largement respecté.

Voisine de la Syrie, la Turquie déploie des soldats dans ce pays près de sa frontière. Les Etats-Unis maintiennent également des soldats dans le nord du pays, sans oublier la Russie et l'Iran, qui aident militairement le régime Assad, leur allié.

Parmi les victimes en 2022 figurent 1.627 civils incluant 321 enfants, selon les données compilées par l'OSDH, une ONG basée au Royaume-Uni mais disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie. Parmi les civils tués, 209 personnes, dont la moitié des enfants, sont mortes à cause des mines et des engins explosifs.

Parmi les soldats et combattants tués, figurent 627 membres des forces du régime et 217 de groupes alliés. De même, 387 membres des Forces démocratiques syriennes (forces dominées par les Kurdes) et groupes alliés ont été tués outre plus de 500 jihadistes.

Le directeur de l'Observatoire, Rami Abdel Rahmane, a déclaré samedi à l'AFP qu'une grande partie des pertes humaines en 2022 était dues au chaos sécuritaire, aux dizaines de frappes menées par Israël et aux attaques de l'EI dans le désert syrien.

La guerre en Syrie a tué environ un demi million de personnes et provoqué le déplacement de millions de personnes.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.