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Condamnations à mort et exécutions des lieutenants de Saddam Hussein


Mardi 4 septembre 2007 à 16h31

BAGDAD, 4 sept 2007 (AFP) — Le Haut tribunal pénal irakien chargé de juger les crimes commis sous le régime de Saddam Hussein a condamné à mort sept personnes, parmi lesquelles quatre ont déjà été exécutées, dont le président déchu.

- Saddam Hussein qui a dirigé le pays de 1979 jusqu'à la chute du régime en avril 2003, a été condamné à mort le 5 novembre 2006 pour le massacre de 148 villageois chiites à Doujaïl, en représailles à une attaque du convoi présidentiel en juillet 1982.

Il a été pendu le 30 décembre. Sa mort a mis fin à toutes les poursuites qui avaient été engagées contre lui, en particulier dans le procès Anfal, où il était jugé pour génocide contre la population kurde.

- Trois autres co-accusés ont été condamnés à mort le 5 novembre pour leur responsabilité dans le massacre de Doujaïl, et exécutés:

Barzan Ibrahim al-Hassan (al-Tikriti), l'un des trois demi-frères du président déchu et son conseiller présidentiel, et Awad Ahmed al-Bandar, ex-président du tribunal révolutionnaire et adjoint du chef du cabinet de Saddam, ont été pendus le 15 janvier 2007.

Taha Yassine Ramadan, l'ancien vice-président irakien a été pendu le 20 mars 2007.

- Trois responsables de l'ancien régime ont été condamnés à la peine capitale pour leur responsabilité dans la campagne Anfal contre les Kurdes en 1987/1988, qui s'est soldée par 182.000 morts.

La Cour suprême irakienne a confirmé mardi la peine de mort prononcée contre eux:

- Ali Hassan al-Majid, surnommé "Ali le Chimique" était le chef d'état-major pour le nord de l'Irak. Il a été chargé d'exécuter l'ordre donné par son cousin Saddam Hussein de réprimer les Kurdes.

- Hussein Rachid al-Tikriti, directeur adjoint des opérations militaires, accusé d'avoir activement participé aux opérations.

- Sultan Hachim al-Tai, ancien ministre de la Défense et commandant sur le terrain de l'opération Anfal, il prenait ses ordres auprès d'"Ali le Chimique".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.