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Civils tués en Irak: la Turquie rejette la responsabilité


Mercredi 20 juillet 2022 à 22h15

Ankara, 20 juil 2022 (AFP) — La Turquie a nié mercredi soir toute implication dans des tirs d'artillerie meutriers dans le nord de l'Irak, qui ont fait neuf morts mercredi, faisant allusion à une éventuelle responsabilité du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

"La Turquie est contre toutes les attaques visant les civils. Elle mène sa lutte contre le terrorisme conformément au droit international", a affirmé le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.

Neuf civils, dont des enfants, ont été tués et 23 blessés mercredi par des tirs d'artillerie dans le Kurdistan d'Irak que Bagdad a imputés à la Turquie.

Sans le mentionner directement, Ankara a fait allusion à une éventuelle responsabilité du PKK, classé comme terroriste par Ankara et ses alliés occidentaux.

"Ces types d'attaques visant les civils innocents, considérées comme étant commises par l'organisation terroriste, visent la lutte déterminée et juste de notre pays contre le terrorisme", a ajouté le ministère turc.

Des sources anonymes "sécuritaires", citées par la chaîne privée turque NTV, ont aussi attribué la responsabilité de l'attaque au PKK.

"La Turquie est prête à prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre en lumière la vérité", a affirmé le ministère turc appelant le gouvernement irakien à ne pas "faire des déclarations sous l'influence de la propagande terroriste".

Le Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi avait adopté plus tôt dans la journée un ton inhabituellement ferme vis-à-vis de son voisin turc, condamnant une "violation flagrante de sa souveraineté".

Ankara, qui a de facto installé plusieurs dizaines de bases militaires depuis 25 ans au Kurdistan irakien, a lancé à la mi-avril une nouvelle opération militaire contre les combattants du PKK dans le nord de l'Irak.

L'Irak a aussi annoncé mercredi soir son intention de rappeler son chargé d'affaires à Ankara pour consultations.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.