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Cinq soldats turcs tués en Irak


Mercredi 25 mai 2022 à 08h57

Istanbul, 25 mai 2022 (AFP) — Cinq soldats turcs ont été tués mardi lors d'une opération militaire dans le nord de l'Irak, où Ankara affronte des rebelles kurdes turcs, selon un bilan actualisé du ministère turc de la Défense.

"Cinq compagnons d'armes sont tombés en martyrs (...) et deux de nos héroïques camarades ont été blessés au cours d'un affrontement qui a éclaté avec des terroristes dans la zone de l'opération +Griffe refermée+", a détaillé le ministère dans un communiqué, sans préciser le lieu exact de l'incident.

Selon l'agence officielle turque Anadolu, les soldats ont été la cible de tirs de combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans une grotte du nord de l'Irak.

Classé comme organisation terroriste par Ankara et ses alliés occidentaux, le PKK, qui dispose de bases et de camps d'entraînement dans la région autonome du Kurdistan d'Irak, mène une insurrection contre l'Etat turc depuis 1984. Ce conflit a fait plus de 40.000 morts, dont de nombreux civils.

Ankara a déclenché de nombreuses opérations en Turquie, en Irak et dans le nord de la Syrie contre des rebelles kurdes membres ou liés au PKK.

La dernière en date, baptisée "Griffe refermée", a commencé en avril dans le nord de l'Irak.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé lundi le lancement prochain d'une nouvelle opération militaire turque dans le nord de la Syrie visant à assurer à Ankara une "zone de sécurité" large de 30 kilomètres à sa frontière.

Ankara a depuis 2016 mené trois offensives dans le nord de la Syrie contre les Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde considérée par Ankara comme une émanation du PKK mais qui fut soutenue par les Etats-Unis notamment, pour contrer les jihadistes du groupe Etat islamique.

La Turquie est en faveur de l'instauration de "zones de sécurité" pour notamment éloigner les milices kurdes de sa frontière et y installer certains des 3,7 millions de réfugiés syriens vivant actuellement en Turquie.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.