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Bruxelles appelle le PKK à libérer trois otages allemands en Turquie


Dimanche 20 juillet 2008 à 11h22

BERLIN, 20 juil 2008 (AFP) — Le vice-président de la Commission Européenne, Günter Verheugen, a appelé dimanche le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) à libérer "sans condition" trois touristes allemands enlevés le 9 juillet en Turquie.

"J'appelle la direction du PKK à faire en sorte de relâcher immédiatement et sans condition" les otages enlevés par des rebelles séparatistes kurdes lors d'une excursion sur le Mont Ararat dans la province d'Agri (est de la Turquie), a dit M. Verheugen dans le quotidien allemand Bild am Sonntag.

"Avec de telles actions, le PKK nuit aux intérêts du peuple kurde. la violence ne va pas régler le conflit", a-t-il ajouté.

Le PKK a indiqué la semaine dernière qu'il garderait les trois alpinistes en otage jusqu'à ce que Berlin mette fin à la répression contre ses militants et ses sympathisants en Allemagne où vivent quelque 2,4 millions d'immigrés turcs, dont environ 600.000 Kurdes.

En début de semaine, un porte-parole du PKK a également posé comme condition à la libération des otages l'arrêt des opérations militaires d'Ankara dans la région d'Agri.

Les autorités allemandes ont rejeté ces demandes, qualifiées de chantage, et réclamé la libération immédiate des otages. Ceux-ci sont en bonne santé et toujours en Turquie, a indiqué mercredi le gouverneur local, Mehmet Cetin.

Le PKK, qui figure sur la liste des organisations classées comme terroristes par l'Union européenne, la Turquie et les Etats-Unis, a lancé en 1984 une lutte séparatiste armée dans le sud-est et l'est anatolien, dont la population est en majorité kurde.

Ce conflit a fait plus de 37.000 morts selon les chiffres officiels.

Le PKK a déjà procédé par le passé à des enlèvements de touristes, de soldats et de policiers, mais n'emploie pas fréquemment cette tactique.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.