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Bombardements turcs jeudi dans le nord de l'Irak, pas de victime


Vendredi 2 mai 2008 à 13h45

SOULEIMANIEH (Irak), 2 mai 2008 (AFP) — Des avions turcs ont bombardé jeudi des cibles de rebelles kurdes dans le nord de l'Irak, sans faire de victime, a indiqué vendredi un porte-parole du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK).

Auparavant, l'Agence de presse turque Anatolia avait annoncé que l'aviation turque avait effectué un raid aérien jeudi contre des bases de rebelles kurdes dans le nord de l'Irak.

"Des dizaines d'avions ont attaqué les monts Qandil qui abritent des bases du PKK", a indiqué à l'AFP un porte-parole du PKK, Ahmed Danas. "Nous n'avons pas eu de victime", a-t-il ajouté.

Le porte-parole des forces de sécurité de la région autonome du Kurdistan, les +peshmergas+, Jabbar Yawar, a confirmé l'intervention des forces aériennes turques, et a indiqué ne pas avoir d'informations sur d'éventuelles victimes.

Les monts Qandil, aux confins de l'Irak, de l'Iran et de la Turquie, forment une zone difficile d'accès qui sert de repaire au PKK, un mouvement séparatiste, considéré comme terroriste par les autorités turques.

Depuis décembre, l'armée turque a bombardé à plusieurs reprises les positions du PKK dans le nord de l'Irak. Elle a effectué des raids aériens ainsi qu'une opération terrestre en février dans cette région, où sont retranchés, selon Ankara, plus de 2.000 rebelles kurdes.

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne, se bat depuis 1984 pour l'autonomie du sud-est de la Turquie peuplé en majorité kurde. Ce conflit a déjà fait plus de 37.000 morts.

Le porte-parole a ajouté qu'il y avait "une coordination entre les militaires turcs et iraniens pour attaquer le PKK et le Pejak (une organisation séparatiste kurde d'Iran)".

"Nous avons des informations selon lesquelles il y a eu une rencontre entre Turcs et Iraniens, le 30 avril. La rencontre a eu lieu à la frontière sur le territoire iranien de façon à identifier les cibles qu'ils veulent attaquer", a assuré le porte-parole.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.