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Barzani ne fera aucun compromis sur Kirkouk, province disputée


Dimanche 19 juillet 2009 à 19h07

SOULEIMANIYEH (Irak), 19 juil 2009 (AFP) — Le président du Kurdistan, Massoud Barzani, a assuré dimanche à Souleimaniyeh (nord) qu'il ne ferait aucun "compromis" sur la province pétrolière de Kirkouk, au centre d'une lutte de pouvoir entre les Kurdes et le gouvernement central irakien.

"Nous oeuvrons fortement à l'application de l'article 140 (de la Constitution irakienne) et nous promettons que nous ne ferons absolument aucun compromis à ce sujet ou sur les droits du peuple du Kurdistan", a affirmé M. Barzani lors d'une réunion électorale de la liste commune de son parti, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) du président irakien, Jalal Talabani.

L'article 140 de la Constitution prévoit l'organisation d'un référendum pour décider du sort de la province de Kirkouk que les Kurdes souhaitent rattacher à leur province autonome.

Les communautés chiites, sunnites et turcomanes rejettent cette éventualité.

Ces communautés refusent la tenue d'un vote populaire, craignant que les Kurdes ne parviennent à rassembler une majorité en faveur d'un rattachement au Kurdistan de la province, qui recèle les deuxièmes plus grandes réserves pétrolières du pays après le Sud.

"Réclamer des droits légitimes et constitutionnels n'est pas extrémiste ou raciste. Au contraire, ce qui est extrémiste et raciste est le reniement des accords et des articles de la Constitution", a ajouté le président du Kurdistan.

A l'approche des élections législatives et présidentielle au Kurdistan, le 25 juillet, la tension entre M. Barzani et le gouvernement irakien de Nouri al-Maliki est montée sur fond d'incidents dans les 16 "territoires disputés" dans les régions de Ninive, Diyala, Salaheddine et Souleimaniyeh.

Dans ces zones, où l'ancien président irakien Saddam Hussein a mené une politique d'arabisation forcée, les combattants kurdes, les Peshmergas, et les forces de sécurité irakiennes sont engagés dans un face à face dangereux, qui fait craindre l'explosion d'un conflit armé.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.