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Baisse des attaques de l'EI en Irak et en Syrie (coalition antijihadistes)


Lundi 24 avril 2023 à 19h34

Bagdad, 24 avr 2023 (AFP) — La coalition internationale antijihadistes a rapporté lundi une baisse des attaques du groupe Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie voisine durant les premiers mois de 2023, les jihadistes poursuivant une insurrection dans ces deux pays malgré leur mise en déroute.

Après une montée en puissance fulgurante en 2014, l'EI a vu son "califat" autoproclamé vaciller sous le coup d'offensives successives lancées en Irak et en Syrie avec le soutien d'une coalition internationale emmenée par Washington.

Bagdad a proclamé fin 2017 sa victoire militaire contre les jihadistes, qui ont perdu en 2019 leur dernier bastion en Syrie. Mais des cellules de l'EI continuent à viser sporadiquement forces de sécurité et civils.

"Depuis le début de l'année en Irak, jusqu'à la première semaine d'avril, nous avons enregistré une baisse de 68% des attaques, comparé à la même période l'année précédente", a indiqué le général Matthew McFarlane, commandant de la coalition internationale.

"En Syrie (...) nous avons enregistré une baisse de 55% durant la même période", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse en ligne, précisant que ces attaques étaient "relativement limitées", menées par "un ou quelques individus". "L'EI n'a pas réussi à organiser ou coordonner quelque chose de plus grande ampleur au cours de l'année écoulée", a-t-il souligné.

Le mois de jeûne du ramadan qui vient de se terminer a été "l'un des plus paisibles depuis des années", a assuré le général, notant une baisse de "80%" des attaques en Irak comparé à l'année passée, et un recul de "37%" pour la Syrie.

Il a également noté que les forces kurdes qui tiennent le camp de déplacés d'Al-Hol, abritant plus de 50.000 personnes dont des familles de jihadistes dans le nord-est syrien, avaient rapatrié "plus de 1.300 ressortissants de pays tiers" depuis début 2023.

En mars, un haut responsable militaire irakien assurait que l'EI comptait entre 400 et 500 combattants actifs dans son pays.

Des estimations onusiennes dévoilées dans un rapport publié en février évoquaient, elles, "5.000 à 7.000 membres et partisans" de l'EI déployés entre l'Irak et la Syrie, dont "environ la moitié" seraient des combattants.

Le rapport à destination du Conseil de sécurité assurait qu'en Irak, l'EI opère toujours "dans des zones rurales montagneuses, où il exploite la porosité de la frontière irako-syrienne et conserve une manoeuvrabilité suffisante pour échapper aux attaques des forces irakiennes".

Malgré une baisse des réserves de trésorerie --actuellement évaluées entre 25 à 50 millions de dollars, selon le document-- l'EI a commencé à "blanchir de l'argent en investissant dans des activités commerciales légitimes, notamment dans l'hôtellerie et l'immobilier en Irak et en Syrie", est-il souligné.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.