Page Précédente

Bagdad prolonge de deux mois le blocus aérien au Kurdistan (responsable)


Jeudi 28 decembre 2017 à 12h49

Erbil (Irak), 28 déc 2017 (AFP) — Bagdad a prolongé jusqu'à fin février l'interdiction des liaisons aériennes entre la région autonome du Kurdistan irakien et l'étranger, a indiqué jeudi la directrice de l'aéroport international d'Erbil.

Ce blocus aérien avait été décidé fin septembre, quelques jours après un référendum d'indépendance organisé par Erbil, la capitale de la région autonome, et qui avait été déclaré nul et illégal par Bagdad.

Depuis cette consultation, massivement remportée par le "oui", Bagdad et Erbil sont à couteaux tirés.

Le gouvernement central, déterminé à obtenir d'Erbil qu'il renie ce référendum, a également repris aux Kurdes l'ensemble des zones dont ils s'étaient emparés au-delà des frontières administratives du Kurdistan ainsi que la manne pétrolière qu'elles renfermaient.

Jeudi, "le ministère des Transports a envoyé un courrier électronique aux aéroports d'Erbil (nord) et Souleimaniyeh (nord-est) pour leur signifier que les vols internationaux étaient interdits jusqu'au 28 février", a indiqué à la presse Talar Faiq Saleh, la directrice de l'aéroport international d'Erbil.

"Seuls les vols intérieurs sont autorisés", a-t-elle ajouté.

Depuis le début du blocus, tous les vols du Kurdistan vers l'étranger transitent par Bagdad et les étrangers qui, avant, ne devaient pas solliciter de visa des autorités fédérales pour se rendre au Kurdistan doivent désormais le faire.

L'interruption des vols internationaux est un nouveau coup dur porté à l'économie du Kurdistan irakien, région qui se vantait, il y a encore peu, de sa richesse et de sa stabilité pendant que le reste de l'Irak sombrait dans le chaos, avec l'offensive du groupe islamique (EI) en 2014.

Aujourd'hui en profonde crise politique, elle traverse également sa pire crise économique et est criblée de dettes.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.