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Bagdad nie la validité des contrats pétroliers signés par les Kurdes d'Irak


Samedi 8 mars 2008 à 11h38

ANKARA, 8 mars 2008 (AFP) — Le gouvernement irakien empêchera la mise en oeuvre des contrats signés entre des compagnies pétrolières étrangères et des autorités régionales irakiennes, a déclaré samedi à Ankara le ministre irakien du pétrole Hussein Chahristani, faisant référence aux Kurdes d'Irak.

"Tous les contrats seront gérés par le gouvernement central", a déclaré M. Chahristani lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue turc Hilmi Güler. "Aucun des contrats signés par des régions de l'Irak ne sera reconnu par le gouvernement de l'Irak".

"Les compagnies ne seront pas autorisées à travailler sur le territoire irakien à moins que leur contrat ait été approuvé par le gouvernement central à Bagdad", a-t-il poursuivi.

Les déclarations de M. Chahristani interviennent alors qu'une controverse fait rage entre le gouvernement central irakien et les autorités de la région autonome kurde du nord de l'Irak.

En novembre, le ministre a affirmé avoir annulé une quinzaine de contrats pétroliers signés récemment par les autorités du Kurdistan irakien.

En réaction, le Premier ministre kurde Nechirvan Barzani a affirmé que les contrats seraient mis en oeuvre, estimant que "personne ne peut annuler des contrats signés par le Kurdistan".

Le même mois, les autorités du Kurdistan irakien ont approuvé la signature de sept nouveaux contrats pétroliers.

Au total, quinze blocs ont été attribués à ce jour par le gouvernement kurde depuis l'adoption en août 2007 par la région d'une loi sur le pétrole et le gaz. Une vingtaine de compagnies étrangères opèrent désormais au Kurdistan.

Le ministre Chahristani a déjà déclaré à plusieurs reprises considérer ces contrats comme "illégaux", menaçant les compagnies concernées de ne plus avoir "l'opportunité de travailler avec le gouvernement irakien".

Ces menaces sont restées sans effet à ce jour.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.