Mardi 9 mai 2006 à 06h11
SOULEIMANIYAH (Irak), 5 mai 2006 (AFP) — Un responsable kurde de la province de Souleimaniyah (nord) a lancé vendredi un avertissement au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatistes kurdes), lui enjoignant de ne pas lancer d'attaques contre la Turquie ou l'Iran à partir du territoire irakien.
"Ils (le PKK) se trouvent sur notre sol, nous voulons qu'ils respectent la loi et qu'ils ne se servent pas de notre territoire pour lancer des attaques" contre l'Iran et la Turquie, a déclaré à l'AFP Imad Ahmed, vice-Premier ministre de la province de Souleimaniyah, dans le nord du Kurdistan.
"Nous voulons qu'ils quittent notre pays pacifiquement. S'ils veulent rester, ils doivent utiliser la voie politique et non les armes" pour leur cause, a indiqué M. Ahmed, appartenant à l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) du président irakien Jalal Talabani.
La région autonome souhaite vivre en paix avec ses deux voisins, l'Iran et la Turquie, a-t-il dit.
"Nous ne voulons pas de problème ni avec l'Iran ni avec la Turquie", a-t-il poursuivi, ajoutant: "je condamne toute attaque contre ces deux pays à partir du territoire irakien".
Le PKK avait menacé mercredi la Turquie de représailles si ses troupes, massées à la frontière, pénètrent en Irak pour attaquer ses bases.
La Turquie a massé des troupes le long de sa frontière avec l'Irak dans le but affiché par les autorités de prévenir l'infiltration de rebelles du PKK, qui dispose de plusieurs camps dans le nord de l'Irak.
L'armée turque a affirmé mardi qu'elle se réservait le droit de pénétrer en Irak pour poursuivre les rebelles séparatistes kurdes qui y ont établi des bases, mais a démenti que de telles opérations soient actuellement en cours.
Les forces armées iraniennes ont bombardé dimanche et lundi des positions du PKK, dans le nord du pays, pénétrant de 5 km en Irak et contraignant à la fuite des dizaines de familles.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.