Mercredi 1 octobre 2025 à 14h38
Vienne, 1 oct 2025 (AFP) — Une jihadiste autrichienne a été condamnée mercredi à deux ans de prison avec sursis, après son rapatriement en mars d'un camp de détention syrien, pour avoir appartenu à l'organisation État islamique (EI).
Âgée de 28 ans, elle avait plaidé coupable des accusations d'appartenance à une organisation terroriste et à un groupe criminel, faisant des "aveux complets", a déclaré une porte-parole du tribunal de Salzbourg à l'AFP.
Elle risquait entre un et dix ans de prison ferme mais son implication dans des crimes n'a pas été démontrée, selon l'accusation. Elle n'avait pas d'antécédents judiciaires et était mineure au moment de son départ.
Le tribunal a ordonné qu'elle soit soumise à un suivi psychologique et participe à un programme de déradicalisation.
Le verdict est définitif, les deux parties ayant renoncé à faire appel.
Alors adolescente, Maria G. avait quitté l'Autriche en 2014 pour gagner la Syrie et avait épousé un combattant de l'EI, donnant naissance à deux enfants avec un soutien financier et logistique de l'EI.
Capturée en 2019, elle avait été placée en détention en 2020 par les forces kurdes dans le camp de Roj avec ses deux fils. L'Autriche avait accepté de rapatrier les mineurs mais seuls. Leur mère avait refusé un tel scénario.
En 2024, la justice avait estimé, au nom de "l'intérêt supérieur de l'enfant", qu'elle devait être rapatriée en même temps que ses enfants. Leur père était mort.
En mars, tous les trois étaient retournés en Autriche et elle avait pu rester libre.
Une autre femme, rapatriée en même temps qu'elle, avait été mise en détention et ses enfants avaient été placés.
Elle aussi avait été condamnée à deux ans de prison avec sursis, en avril.
En août 2019, deux orphelins respectivement âgés de 18 mois et trois ans rapatriés avaient été remis à leur grand-mère après un test de parenté.
Puis deux autres enfants, dont la mère avait accepté de se séparer, sont rentrés en Autriche en 2022.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.