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"Aucune pitié" pour les ennemis de la République islamique, dit le président d'Iran


Mardi 27 decembre 2022 à 12h34

Téhéran, 27 déc 2022 (AFP) — Le président iranien Ebrahim Raïssi a promis mardi de n'avoir "aucune pitié" envers ceux qui affichent leur hostilité à l'égard de la république islamique dans les manifestations déclenchées par la mort en détention de Mahsa Amini.

Ces défilés, généralement qualifiés d'"émeutes" par les autorités, ont commencé avec le décès le 16 septembre de cette Kurde iranienne de 22 ans, après son arrestation à Téhéran sous l'accusation d'avoir violé le strict code vestimentaire en vigueur dans le pays pour les femmes.

"Les hypocrites, les monarchistes, les courants contre-révolutionnaires et tous ceux qui ont été lésés par la révolution ont rejoint les manifestations", a déclaré M. Raïssi à une foule massée devant l'Université de Téhéran pour un hommage aux restes de 200 soldats tués pendant la guerre Iran-Irak (1980-1988).

"Les bras de la nation sont ouverts à tous ceux qui ont été leurrés. Les jeunes sont nos enfants", a-t-il dit, mais "nous n'aurons aucune pitié pour les éléments hostiles".

Des responsables iraniens ont accusé les "ennemis" de la république islamique, comme les États-Unis et d'autres pays occidentaux, d'avoir suscité les manifestations.

"Si vous pensez atteindre vos objectifs en répandant des rumeurs et en divisant la société, vous vous trompez", a lancé à ce sujet M. Raïssi. "Vous voulez nous tromper, mais nous vous connaissons et nous connaissons aussi notre nation".

Les responsables iraniens affirment que des centaines de personnes ont été tuées, dont des dizaines de membres du personnel de sécurité, tandis que des milliers ont été arrêtées dans les manifestations où femmes et jeunes jouent un rôle prépondérant.

Des défenseurs des droits humains hors d'Iran estiment que plus de 450 manifestants ont été tués.

La justice a annoncé jusqu'à présent avoir condamné 11 personnes à mort pour leur rôle dans les manifestations: deux ont déjà été exécutées et deux vont pouvoir être rejugées.

Les militants assurent qu'une douzaine d'autres risquent la peine capitale.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.