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Au moins 15 rebelles kurdes tués dans le nord de l'Irak (armée turque)


Samedi 29 mars 2008 à 15h15

ANKARA, 29 mars 2008 (AFP) — Au moins 15 rebelles kurdes ont été tués en deux jours dans les bombardements de l'armée turque cette semaine dans le nord de l'Irak, a annoncé samedi l'armée turque.

L'artillerie turque a pilonné un groupe de rebelles du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) dans la région de Avasin-Basyan dans le nord de l'Irak jeudi pour les empêcher de pénétrer dans le territoire turc, précise l'état-major turc dans un communiqué publié sur le site internet de l'armée.

"Nous avons constaté que 15 terroristes ont été tués à la suite de ces pilonnages" indique le communiqué.

Des avions ont bombardé "avec une grande précision" des cibles rebelles dans la même région vendredi, souligne le communiqué qui ajoute qu'il n'était pas clair s'il y avait eu ou non des morts à la suite de ces frappes aériennes.

L'état-major turc affirme dans son communiqué qu'il continuera à surveiller de près les mouvements du PKK dans la région kurde autonome du nord de l'Irak et qu'il prendra toutes les mesures de nature à éliminer sur place et au moment opportun toute menace pesant sur la Turquie.

Aidée en temps réel par les services de renseignement américain, la Turquie a mené plusieurs frappes aériennes dans le nord de l'Irak depuis le 16 décembre dernier. Son armée a également effectué une incursion terrestre d'une semaine en février contre une base du PKK dans la région de Zap.

L'Irak avait alors dénoncé l'offensive, considérant qu'elle constituait une violation de sa souveraineté nationale tandis que les Etats-Unis, craignant une déstabilisation de la seule région relativement calme de l'Irak, poussaient à un retrait en douceur des forces turques.

Début mars, le chef de l'armée turque Yasar Buyukanit a déclaré que son pays n'hésiterait à effectuer de nouvelles frappes si le besoin s'en faisait sentir.

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara, les Etats-Unis et l'Union européenne, se bat depuis 1984 pour l'autonomomie du sud-est de la Turquie à majorité kurde. Ce conflit a déjà fait plus de 37.000 morts.

Selon l'armée turque, plus de 2.000 combattants du PKK sont installés dans des cachettes dans le nord de l'Irak où ils sont tolérés par l'administration locale kurde.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.