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Au moins 15 morts dont 9 enfants un bombardement d'Alep en Syrie


Samedi 6 avril 2013 à 18h33

BEYROUTH, 6 avr 2013 (AFP) — Au moins 15 personnes, dont neuf enfants, ont péri samedi dans un bombardement de l'armée de l'air sur le quartier kurde de cheikh Maqsoud dans la ville d'Alep (nord), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

"Un avion militaire a bombardé l'ouest de cheikh Maqsoud, tuant au moins 15 civils, dont neuf enfants et trois femmes", a annoncé l'OSDH, précisant que le secteur visé était sous le contrôle du Parti de l'union démocratique (PYD), l'aile syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, turc kurde).

Plusieurs heures après le raid, les milices du PYD ont attaqué un barrage de l'armée à l'entrée sud de Cheikh Maqsoud, tuant cinq soldats, a ajouté l'OSDH, qui s'appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales civiles et militaires.

"Il s'agit d'un acte de vengeance après le raid", a commenté Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.

Le raid aérien est intervenu après plusieurs jours d'intenses combats dans cette zone entre rebelles et soldats, auxquels ont participé des combattants kurdes du PYD qui disent défendre leur secteur.

Une vidéo postée sur internet montre une épaisse fumée noire et des flammes se dégageant du site du raid. On entend des femmes pleurer, tandis que la personne filmant la scène lance un appel: "Près du barrage du PKK, il y a des corps par terre. Vite, cherchez des voitures pour évacuer les victimes".

La même vidéo montre une femme crier en portant le corps d'une jeune fille gisant par terre tandis que, plus loin, des résidents se dépêchent de mettre plusieurs corps d'enfants sur un pick-up.

Citant des sources kurdes, l'OSDH a précisé que certains blessés étaient grièvement touchés et que le bilan pourrait s'alourdir.

"Il est clair que l'armée a décidé d'attaquer les Kurdes ces derniers jours. L'armée cherche à entraîner le PYD dans le conflit syrien", a commenté M. Abdel Rahmane.

Jusqu'à présent, les Kurdes de Syrie étaient divisés sur la guerre civile dans le pays, et la plupart ont essayé de maintenir une position de neutralité.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.