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Au moins 15 morts, dont 8 civils, dans l'offensive turque en Syrie


Mercredi 9 octobre 2019 à 21h25

Beyrouth, 9 oct 2019 (AFP) — Au moins 15 personnes, dont 8 civils, ont été tuées mercredi au cours de l'offensive turque contre les forces kurdes dans le nord-est de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Parmi les victimes, deux sont mortes lors de tirs d'artillerie contre la ville de Qamichli, une ville majoritairement kurde, a précisé l'OSDH, qui avait préalablement annoncé un bilan total de 11 personnes tuées.

Selon l'OSDH qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, 40 personnes ont également été blessées lors de l'offensive turque.

Des régions voisines de la Turquie, notamment les zones de Tal Abyad et de Ras al-Aïn, ont été bombardées par l'aviation et l'artillerie turques, une opération annoncée mercredi par le président turc Recep Tayyip Erdogan dont l'objectif est d'éloigner de la frontière la puissante milice kurde syrienne des Unités de protection du peuple (YPG).

"Les Forces armées turques et l'Armée nationale syrienne (des rebelles syriens soutenus par Ankara, NDLR) ont débuté l'opération +Source de paix+ dans le nord de la Syrie", a annoncé M. Erdogan sur Twitter.

Dimanche, M. Trump a paru donner son feu vert à une telle opération, avant de nuancer ses propos et d'assurer que Washington n'avait "pas abandonné les Kurdes". Il a assuré mercredi que l'offensive turque était une "mauvaise idée".

L'opération turque doit permettre la création d'une "zone de sécurité" destinée à séparer la frontière turque des positions kurdes et accueillir des réfugiés, a assuré M. Erdogan. Le ministère turc de la Défense a assuré que tout était fait pour éviter les pertes civiles.

Alliées aux Occidentaux dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI), les YPG sont considérées par Ankara comme une organisation "terroriste", pour leurs liens avec le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK).

L'offensive de la Turquie est la troisième en Syrie depuis 2016. Elle ouvre un nouveau front dans un conflit qui a fait plus de 370.000 morts et des millions de déplacés depuis 2011.

rh/jmm/all/on

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.