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Attentats en Turquie: Gül met en cause la situation dans le nord de l'Irak


Mercredi 13 septembre 2006 à 18h44

PARIS, 13 sept 2006 (AFP) — Le ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gül, a mis en cause le "vide" qui règne dans le nord de l'Irak pour expliquer les attentats attribués aux séparatistes kurdes du PKK en Turquie.

"Nous voyons que durant la dernière année en Turquie, durant les derniers mois, il y a une recrudescence du terrorisme du PKK", le Parti des travailleurs du Kurdistan, a-t-il dit lors d'un point de presse à Paris, interrogé sur l'attentat qui a fait dix morts la veille à Diyarbakir, dans le sud-est anatolien à la population en majorité kurde.

"Nous pensons qu'il s'agit essentiellement du problème posé par le vide, les troubles qu'il y a en Irak du nord", a-t-il poursuivi.

"Pour les terroristes du PKK, l'Irak du nord est devenu une sorte de +no man's land+, il y a un vide d'autorité là-bas, et comme il y a aussi des armes et des explosifs qui circulent assez librement dans cette zone, des terroristes s'en saisissent et réussissent à les faire entrer à l'intérieur de la Turquie", a-t-il dit.

Le PKK a rejeté toute responsabilité dans l'attentat de Diyarbakir.

"Aujourd'hui en Turquie il n'y a aucun prétexte pour mener ce genre de lutte" et "nous sommes déterminés à lutter contre le terrorisme de toutes nos forces", a assuré le chef de la diplomatie turque.

Son homologue français Philippe Douste-Blazy, avec qui il a eu un entretien, lui a présenté les "condoléances" de la France après l'attentat de Diyarbakir.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.