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Attentat de Diyarbakir: la prison à vie réclamée pour le poseur de bombe


Mercredi 12 mars 2008 à 11h36

DIYARBAKIR (Turquie), 12 mars 2008 (AFP) — Un procureur de Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie, a réclamé la prison à vie pour le principal suspect de l'enquête sur un attentat meurtrier commis dans la ville en janvier, selon l'acte d'accusation obtenu mercredi par l'AFP.

Erdal Polat, âgé de 23 ans, membre depuis 2002, selon l'acte d'accusation, du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatistes kurdes de Turquie) est considéré comme le poseur d'une bombe de l'attentat qui avait tué 7 personnes le 3 janvier.

La bombe, qui a également fait près de 70 blessés, a été actionnée à distance au passage d'un camion militaire transportant une cinquantaine de soldats dans le centre de Diyarbakir, la principale ville du sud-est anatolien, peuplé en majorité de Kurdes.

L'acte d'accusation présenté à une Cour d'assises de la ville réclame sept fois la réclusion criminelle à perpétuité à son encontre pour notamment "atteinte à l'unité du pays" et "homicide prémédité" pour les sept personnes tuées dans l'attentat.

Douze autres suspects, pour la plupart des parents de Polat, sont passibles en outre de peines allant jusqu'à 15 ans d'emprisonnement pour "soutien délibéré à une organisation terroriste", en l'occurence le PKK.

La police a affirmé que Polat avait avoué avoir reçu des rebelles kurdes du PKK des ordres pour commettre cet attentat en riposte à des raids de l'aviation turque contre les camps des rebelles dans le nord de l'Irak.

La date de l'ouverture du procès n'a pas encore été fixée.

Le PKK a présenté ses "excuses" pour l'attentat, expliquant qu'il avait été commis par des membres de l'organisation agissant de leur propre chef.

Le conflit kurde a causé la mort de plus de 37.000 personnes depuis 1984, date du début de l'insurrection du PKK, considérée comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.