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Attentat d'Istanbul: "L'heure des comptes a sonné!" (ministère turc de la Défense)


Dimanche 20 novembre 2022 à 00h46

Istanbul, 19 nov 2022 (AFP) — "L'heure des comptes a sonné", a annoncé dimanche sur Twitter le ministère turc de la Défense, montrant la photo d'un avion décollant pour une opération nocturne sans précision de lieu.

"L'heure des comptes a sonné! Les salauds devront rendre des comptes pour leurs attaques perfides", écrit le ministère sur son compte officiel.

"Les nids de la terreur sont rasés par des frappes de précision", ajoute-t-il dans un autre message sur Twitter, posté avec une vidéo montrant la définition d'une cible suivie d'une explosion, toujours sans précision du lieu où se déroule l'attaque.

Le ministère ne donne aucun détail sur l'opération qui semblait être en cours dans la nuit de samedi à dimanche, mais les forces kurdes ont annoncé des "bombardements aériens de l'armée turque" contre la localité de Kobané, dans le nord-est de la Syrie et contre deux autres villages.

Un attentat le 13 novembre dans la rue commerçante et très fréquentée d'Istiklal, au coeur d'Istanbul a fait six morts et plus de 80 blessés.

Les autorités avaient immédiatement désigné le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et les YPG (Unités de protection du peuple), milice kurde active en Syrie, accusée par la Turquie d'être affiliée au PKK.

Les deux mouvements avaient aussitôt démenti toute implication.

Le ministre de l'Intérieur Suleyman Soylu avait spécifiquement accusé les forces kurdes des YPG, qui contrôlent la majeure partie du Nord-Est de la Syrie, d'être responsables de l'attentat, estimant "que l'ordre de l'attentat a été donné de Kobané".

Le Département d'Etat américain avait dit vendredi craindre "une éventuelle action militaire de la Turquie", en déconseillant à ses ressortissants de se rendre dans le nord de la Syrie et de l'Irak.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a régulièrement exprimé depuis mai son intention de conduire une opération militaire dans le nord-est de la Syrie, qui abrite des bases des combattants kurdes, afin d'établir une zone de sécurité de 30 km de largeur le long de sa frontière méridionale.

Le PKK et les YPG sont considérés comme des mouvements terroristes par Ankara.

Mais si les alliés occidentaux de la Turquie considèrent également le PKK comme "terroriste", les YPG ont été appuyées par les Etats-Unis et la France notamment dans la lutte contre les jihadistes du groupe Etat islamique qu'elles ont chassé de Kobané dans une bataille demeurée célèbre en 2015.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.