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Attentat contre un véhicule de l'armée turque: sept morts (hôpital)


Mardi 25 septembre 2012 à 19h13

DIYARBAKIR (Turquie), 25 sept 2012 (AFP) — Sept personnes, six soldats turcs et un civil, ont été tuées mardi lors de l'explosion d'une bombe au passage d'un véhicule de l'armée turque dans la ville de Tunceli, dans l'est de la Turquie, selon un nouveau bilan communiqué de sources hospitalières.

L'engin a explosé à la sortie de l'agglomération de Tunceli, incendiant un véhicule de l'armée (bien de l'armée) et endommageant également un minibus civil, a-t-on indiqué de sources sécuritaires locales.

Une autre personne a également été blessée lors de cette explosion, a précisé de son côté le bureau du gouverneur de la province cité par l'agence de presse Anatolie. "Sept personnes ont perdu la vie selon les premières constatations et une autre a été blessée", a-t-on ajouté sans autre précision.

La chaîne de télévision privée turque NTV a diffusé des images montrant des pompiers tentant d'éteindre des flammes s'élevant d'un amas de tôles et d'un minibus dont un côté était enfoncé.

De nombreux véhicules militaires et des ambulances étaient visibles sur ces images. Un hélicoptère de l'armée était également en patrouille autour du lieu de l'explosion, a indiqué NTV.

Les autorités turques n'ont pas immédiatement fait de commentaires sur les auteurs possibles de cette attaque, qui n'a pas non plus été revendiquée.

Elle intervient cependant dans un contexte d'intensification des combats entre les forces de sécurité et les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le sud-est de la Turquie, peuplé en majorité de Kurdes.

Le PKK a fréquemment recours à des engins explosifs commandés à distance dans ses attaques contre l'armée.

La semaine dernière dans la province de Bingöl, voisine de celle de Tunceli, dix soldats ont été tués par les rebelles séparatistes qui ont pris pour cible avec des lance-roquettes leur convoi.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé la semaine dernière que l'armée avait tué environ 500 rebelles kurdes en un mois dans le sud-est. Il a aussi une nouvelle fois appelé les rebelles du PKK à déposer les armes en échange d'une suspension des opérations de l'armée.

Les séparatistes kurdes n'ont pour leur part communiqué aucun bilan.

Le PKK, classé comme organisation terroriste par la Turquie et de nombreux pays, a ouvert les hostilités en 1984 dans le sud-est de la Turquie, déclenchant un conflit qui a fait plus de 45.000 morts.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.