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Attentat contre un car de police à Istanbul: huit suspects kurdes arrêtés (presse)


Mercredi 14 mars 2012 à 15h00

ISTANBUL, 14 mars 2012 (AFP) — Huit suspects proches de la rébellion kurde ont été arrêtés dans le cadre de l'enquête sur un attentat contre un car de police qui avait fait 16 blessés dont 15 policiers le 1er mars à Istanbul, a rapporté mercredi la presse turque, citant des sources policières.

Sept hommes et une femme ont été interpellés au cours d'opérations simultanées dans sept provinces turques, indiquent les journaux, qui ne précisent pas la date du coup de filet.

Parmi les suspects figurent les trois auteurs présumés de l'attentat --un homme identifié sur la moto qui a servi à l'attentat à la bombe et deux autres individus qui l'accompagnaient en voiture, affirme le quotidien à grand tirage Hürriyet.

Le journal cite le gouverneur d'Istanbul, Hüseyin Avni mutlu, désignant les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) comme les responsables de l'attentat.

"L'appartenance ou les sympathies des suspects interpellés pour le PKK s'est confirmée", a-t-il déclaré, selon Hürriyet.

Les quotidiens Sabah et HaberTürk soulignent pour leur part que quelque 900 grammes de TNT, deux grenades, deux pistolets et leurs silencieux ainsi que des détonateurs et des documents du PKK ont été retrouvés lors des opérations.

L'attentat n'avait pas été revendiqué.

Le PKK a déjà commis dans le passé des attentats dans les grandes villes de l'ouest de la Turquie.

L'attentat du 1er mars est intervenu alors que la justice turque mène depuis plusieurs mois une vaste opération contre ce qu'elle considère comme la branche urbaine du PKK, qui a conduit à l'arrestation de plusieurs centaines de suspects.

Le PKK, considéré comme un mouvement terroriste par la Turquie et de nombreux pays, a pris les armes en 1984, d'abord pour l'indépendance puis pour l'autonomie du sud-est anatolien à la population en majorité kurde. Le conflit a fait au moins 45.000 morts, selon l'armée.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.