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Attaques en Irak contre des sites gazier et pétrolier, cinq morts


Dimanche 31 juillet 2016 à 13h18

Kirkouk (Irak), 31 juil 2016 (AFP) — Des hommes armés ont tué dimanche cinq personnes dans une installation gazière et un champ pétrolier dans la province de Kirkouk, de rares attaques dans des régions sous contrôle des Kurdes en Irak, selon des responsables.

Ces attaques ont été menées à l'ouest de Kirkouk, chef-lieu de la province dans le nord du pays, où certaines régions sont aux mains des peshmergas relevant de la région autonome du Kurdistan, plus au nord.

Des assaillants à bord de motos ont ouvert le feu sur les gardes du site gazier, en tuant quatre, avant d'y placer plusieurs bombes et de fuir, ont indiqué des responsables de la Compagnie pétrolière du Nord (NOC) et des forces kurdes.

D'autres hommes armés ont attaqué le champ pétrolier voisin de Bai Hassan, l'un des plus importants de la province pétrolière de Kirkouk, tuant un ingénieur et blessant sept personnes.

Cette attaque a été menée par deux kamikazes qui ont été tués alors qu'un troisième a réussi à détoner sa ceinture explosive, provoquant un énorme incendie dans plusieurs réservoirs, a précisé un colonel des forces kurdes. Un quatrième assaillant a pu fuir.

L'agence Amaq liée au groupe jihadiste Etat islamique (EI) a fait état de l'assaut contre le champ pétrolier de Bai Hassan sans néanmoins l'attribuer au groupe ultraradical responsable de nombreux attentats meurtriers en Irak.

Les forces du Kurdistan irakien contrôlent une partie de la province de Kirkouk, où est également présent l'EI qui s'est emparé en 2014 de larges pans du territoire irakien au nord et à l'ouest de Bagdad.

Devant la débandade des forces irakiennes aux premiers mois de l'offensive jihadiste, les troupes kurdes ont étendu leur contrôle sur des territoires du nord du pays, notamment dans la province de Kirkouk, revendiqués tant par le Kurdistan que par le pouvoir central à Bagdad.

Les forces irakiennes et les forces kurdes combattent séparément l'EI, qui a perdu du terrain depuis 2014.

Mais cela pourrait changer en vue de la bataille pour la reprise de Mossoul, la grande ville du nord située à l'ouest de Kirkouk et devenue la capitale de facto de l'EI en Irak.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.