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Attaque contre un véhicule militaire dans l'ouest de la Turquie: un soldat tué (agence)


Jeudi 9 août 2012 à 13h15

ISTANBUL (Turquie), 09 août 2012 (AFP) — Un soldat a été tué jeudi et onze autres ont été blessés lors d'une attaque imputée aux rebelles kurdes contre un véhicule militaire dans l'ouest de la Turquie, a rapporté l'agence de presse Anatolie, citant des sources officielles locales.

Le minibus se rendait au commandement de la brigade amphibie d'infanterie de marine de Foça, dans la province d'Izmir, lorsqu'une mine a explosé à son passage, aux alentours de 08H00 (05H00 GMT), selon l'agence.

Le véhicule a ensuite été mitraillé, les soldats ripostant en ouvrant le feu à leur tour. Une deuxième explosion est ensuite survenue.

"Nous avons perdu un soldat et nous avons onze blessés dans deux explosions causées par des mines commandées à distance", a déclaré le gouverneur de la province d'Izmir, Cahit Kiraç, cité par Anatolie.

Un précédent bilan donné par la chaîne de télévision NTV faisait état de sept soldats blessés.

Les auteurs de l'attaque n'étaient pas immédiatement connus mais le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a affirmé que l'incident était "un nouvel exemple des efforts accomplis par le terrorisme pour s'étendre".

M. Erdogan faisait référence aux rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). L'attaque survient alors que d'intenses combats sont en cours dans le sud-est de la Turquie entre le PKK et les forces de sécurité.

Des témoins interrogés par NTV ont affirmé avoir vu un groupe de trois ou quatre personnes prendre la fuite à bord d'une voiture après l'attaque. Une opération de ratissage avec un soutien aérien a été lancée pour capturer les assaillants, a indiqué M. Kiraç.

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par de nombreux pays, a déjà dans le passé organisé des attaques similaires contre des objectifs militaires dans les grandes villes de l'ouest de la Turquie.

Le conflit kurde en Turquie a fait plus de 45.000 morts depuis le début de l'insurrection du PKK, en 1984.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.