Lundi 21 janvier 2013 à 09h36
PARIS, 21 jan 2013 (AFP) — Un des deux proches des militantes kurdes assassinées le 9 janvier à Paris va être présenté lundi à un juge d'instruction en vue d'une éventuelle mise en examen, tandis que la seconde personne arrêtée jeudi a été libérée, a-t-on indiqué de source judiciaire.
Ces deux hommes, des Kurdes nés en Turquie et domiciliés à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), appartiennent à l'entourage très proche des trois femmes exécutées, avait précisé à l'AFP une source policière, évoquant une "piste sérieuse".
Les deux hommes avaient été arrêtés jeudi midi et placés en garde à vue, dans une opération menée conjointement par la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire et la section antiteroriste (SAT) de la brigade criminelle parisienne.
Le suspect qui a été déféré à la justice est né en 1982 et aurait été le chauffeur d'une des femmes assassinées le 9 janvier.
Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour "assassinats en relation avec une entreprise terroriste" et "participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste".
Les trois militantes, liées au PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, interdit en Turquie), avaient été tuées par balles dans les locaux d'une association de leur communauté dans le nord-est parisien, tout près de la gare du Nord, où leurs corps ont été trouvés dans la nuit du 9 au 10 janvier.
Parmi les trois victimes figurait Sakine Cansiz, 55 ans, considérée comme proche du chef emprisonné de la rébellion, Abdullah Öcalan, qui mène une lutte armée contre l'armée turque depuis 1984 pour obtenir l'autonomie du sud-est du pays peuplé majoritairement de Kurdes.
Les deux autres victimes étaient Fidan Dogan et Leyla Soylemez.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.