Samedi 19 janvier 2013 à 16h49
PARIS, 19 jan 2013 (AFP) — La garde à vue des deux personnes arrêtées jeudi dans l'enquête sur l'assassinat de trois militantes kurdes à Paris le 9 janvier a été prolongée, a-t-on appris samedi de source judiciaire.
Ces deux hommes kurdes, nés en Turquie en 1974 et 1982, appartiennent à l'environnement très proche des trois femmes assassinées, avait précisé vendredi à l'AFP une source policière, évoquant une "piste sérieuse".
Ils seraient domiciliés à La Courneuve (Seine-Saint-Denis) et l'un des gardés à vue aurait été le chauffeur de l'une d'entre elles, avait précisé cette source.
De source judiciaire, aucune précision n'a été donnée sur les motifs des arrestations, ni sur le rôle éventuel des deux hommes dans les meurtres.
A l'issue de leur garde à vue, qui peut durer jusqu'à 96 heures, les deux hommes pourraient être présentés à un juge d'instruction, en fonction des éléments rassemblés par les enquêteurs.
L'opération a été menée conjointement par la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire et la section antiteroriste (SAT) de la brigade criminelle parisienne.
Les trois militantes, liées au Parti des travailleurs du Kurdistan (Parti des travailleurs du Kurdistan, interdit en Turquie), avaient été tuées par balles dans les locaux d'une association de leur communauté dans le nord-est parisien, tout près de la gare du Nord, où leurs corps ont été trouvés dans la nuit du 9 au 10 janvier.
Parmi les trois victimes figurait Sakine Cansiz, 55 ans, considérée comme proche du chef emprisonné de la rébellion, Abdullah Öcalan, qui mène une lutte armée contre l'armée turque depuis 1984 pour obtenir l'autonomie du sud-est du pays peuplé majoritairement de Kurdes.
Les deux autres victimes étaient Fidan Dogan et Leyla Soylemez.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.