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Après le chef du PKK, une délégation kurde rencontre Erdogan


Lundi 7 juillet 2025 à 16h42

Ankara, 7 juil 2025 (AFP) — Une délégation du parti pro-kurde DEM a rencontré lundi le chef de l'Etat turc au lendemain de sa visite à Abdullah Öcalan, fondateur du PKK qui s'apprête à déposer les armes, a indiqué la présidence turque.

Les députés DEM Pervin Buldan et Mithat Sancar ont été reçus au palais présidentiel par le président Recep Tayyip Erdogan, le chef des services de renseignements Ibrahim Kalin et le vice-président du parti AKP au pouvoir, Efkan Ala.

Le chef historique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) Abdullah Öcalan, détenu depuis 1999 sur une île prison au large d'Istanbul, a appelé cet hiver son parti à déposer les armes après quatre décennies de combats contre Ankara.

"Notre délégation a partagé ses points de vue et ses suggestions sur la nouvelle étape du processus (de paix, ndlr.) et sur celles à venir", a noté le DEM dans un déclaration à l'issue du rendez-vous, saluant "la volonté mutuelle de faire progresser le processus".

Cette rencontre se tenait en amont d'une première cérémonie de désarmement prévue d'ici à la mi-juillet par un groupe du PKK dans le nord de l'Irak.

M. Erdogan a estimé samedi que cette cérémonie donnerait un nouvel élan au processus de paix en cours avec le PKK.

Pervin Budan avait évoqué en arrivant "une réunion historique" alors que le "processus entre dans une nouvelle phase".

Le DEM, Parti de l'égalité et de la démocratie des peuples, troisième parti au parlement turc a joué un rôle-clé d'intermédiaire entre Ankara et M. Öcalan.

Les députés ont affirmé que le fondateur du PKK "attachait une grande importance à la rencontre de notre délégation avec le président, d'une importance historique".

Abdullah Öcalan a même présenté ses condoléances à l'armée turque dont dix soldats sont morts, intoxiqués par des émanations de méthane dans des grottes au nord de l'Irak où ils recherchaient le corps de l'un des leurs, tué en 2022.

Le PKK, considéré comme organisation terroriste par Ankara, a annoncé le 12 mai sa dissolution et la fin des violences qui ont fait au moins 40.000 morts, répondant à son chef historique, qui reste sa figure tutélaire malgré les années de détention.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.