Mardi 20 novembre 2007 à 16h13
BRUXELLES, 20 nov 2007 (AFP) — Le ministre turc des Affaires étrangères Ali Babacan a de nouveau menacé mardi d'une intervention militaire de son pays dans le nord de l'Irak contre les rebelles kurdes, déclarant que la "volonté politique" de Bagdad pour lutter contre le PPK n'était "pas suffisante".
"Nous avons déjà souffert de milliers de victimes dans ce combat et quand le temps sera venu et quand il sera nécessaire, nous utiliserons tous les instruments dans notre combat contre le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan)", a déclaré M. Babacan lors d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre avec des responsables européens à Bruxelles.
"La Turquie dispose d'un certain nombre d'instruments pour combattre le terrorisme et continuera à les utiliser. Ces instruments incluent le dialogue politique, des instruments diplomatiques et des instruments militaires", a-t-il souligné.
La Turquie menace depuis plusieurs semaines d'intervenir militairement dans le nord de l'Irak contre le PKK, qui utilise cette région comme base arrière pour des opérations dans le sud-est anatolien, peuplé majoritairement de Kurdes. Quelque 100.000 soldats ont été déployés près de la frontière irakienne.
Le ministre des Affaires étrangères irakien Hoshyar Zebari, également présent à Bruxelles mardi, a toutefois estimé que ce risque d'intervention militaire avait diminué.
Interrogé sur ces déclarations, M. Babacan a salué l'engagement politique du gouvernement central irakien.
Mais "comme je l'ai déjà dit, la volonté politique n'est pas suffisante, vous avez également besoin des capacités physiques pour répondre à cette situation", a-t-il ajouté.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.